En ces journées commémoratives du 11 septembre 2001, on diffuse une information que j'avais manquée : au moment de l'exécution de Ben Laden, Michael Moore avait dit : "J'espère au moins que désormais je pourrai prendre l'avion avec du shampooing dans mon bagage à main." Mais il n'y a toujours personne ou presque pour rappeler que l'inepte interdiction date de ce jour d'août où la propagande anglaise, bientôt relayée par l'américaine puis par la presse mondiale, avec très peu de scepticisme et encore moins d'hilarité, avait claironné qu'un attentat équivalant à "plusieurs 11 septembre" avait été déjoué de justesse.
Il ne s'agissait en réalité, de l'aveu même des sources policières, que de faire exploser simultanément des avions en vol... et il en aurait fallu une centaine pour aboutir au bilan d'un seul 11 septembre. L'explosif devait être confectionné pendant le vol, en mélangeant dans les toilettes deux liquides d'apparence innocente. D'où la très ferme interdiction et la saisie impitoyable au passage des contrôles, jusqu'à ce jour, de l'eau minérale, bénite ou lustrale, du pipi de chat et du parfum de luxe, en dépit du fait qu'on a précipité Ben Laden lui-même dans l'élément liquide.
Une page très informée deWikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_d%27attentats_sur_les_lignes_a%C3%A9riennes_transatlantiques_de_2006 renseigne sur les accusations, ainsi que sur les suites judiciaires en eau... de boudin de la cinquantaine d'arrestations. Il y manque une réflexion iconoclaste sur le contexte politique et diplomatique qui aurait pu inciter des menteurs à exercer leur art. Ce qu'il y a de plus clair à cet égard dans le paysage, outre le besoin récurrent de Bush et de Blair de justifier les absurdes guerres d'Afghanistan et d'Irak, c'est une aventure de l'armée israélienne hors de ses frontières devant laquelle l'ONU commençait à froncer le sourcil : une attaque contre le Liban pour intimider le Hezbollah, finalement interrompue par la pression internationale le 14 août. Cette échéance a probablement été retardée d'un jour ou deux par l'alerte, si peu mise en doute, du 10.