Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
En ce 9 novembre 2010, Nicolas Sarkozy se rend à Colombey avec un premier ministre fragilisé par lui depuis six mois et réduit à l'écouter pérorer. Quelles que soient les platitudes usurpatrices de son discours, cette simple distribution des rôles est aux antipodes du gaullisme, attentif à répartir les tâches entre les deux têtes de l'exécutif en sorte que chacune parle au nom de la France avec toute l'autorité requise. L'homme n'avait d'ailleurs pas choisi un petit cimetière de campagne pour que son plus pâle successeur y plantât des forêts de micros et de caméras. Hélas les médias ne sont pas en reste, non seulement pour donner à la farce une allure d'événement, mais pour ficeler des dossiers approximatifs sur l'étonnante carrière du quadragénaire défunt. La palme au Monde qui, dans son édition magazine, publie une simili-interview avec des questions sur l'actualité et des réponses authentiques... à d'autres questions, s'étalant sur toute la carrière du Général. Le bouquet de la falsification étant une question sur l'intégration des immigrés, digne de l'effroyable discours sarkozyen de Grenoble, à laquelle on fait répondre de Gaulle par sa confidence privée sur "Colombey-les-deux-Mosquées", notée par Alain Peyrefitte et publiée vingt ans plus tard. Elle ne portait précisément pas sur l'intégration des immigrés, mais sur un des slogans des partisans de l'Algérie française, celui de "l'intégration" de la France et de l'Algérie, destiné à éterniser la guerre en faisant des nationalistes algériens des Français rebelles, diviseurs de la République. Le Monde, non content d'aider à le sarkozyer, se met à lepéniser de Gaulle : triste époque !
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