Lundi 19 mars, 17h 45
J'espère me tromper, mais cela me rappelle fortement l'intervention de Ben Laden dans la campagne qui s'est terminée par l'élection (non la réélection, puisque la première fois il n'avait pas été élu) de Bush en 2004.
Une cassette menaçante envers les Etats-Unis quelques jours avant le scrutin. Un choix pour John Kerry : soit achever Bush en disant "vous voyez où mène sa politique, avec moi cela va changer", soit "la patrie est en danger, tous derrière le président !", ce qu'il a fait. Et les sondages à touche-touche se sont mués en un écart 52-48.
Si on considère que la deuxième réaction était largement prévisible, on peut en conclure que Ben Laden avait clairement voté Bush.
Quant aux commentaires, je suis frappé de voir qu'ils n'évoquent quasiment jamais une hypothèse collective, et au grand jamais une piste internationale : ils s'enferment dans des variations sur une folie individuelle et les "dérives" qui ont pu lui servir de "terreau".
Adepte d'une telle analyse (la folie personnelle du fondateur, brusquement déclenchée dans les affres de la défaite de 1918) concernant le nazisme, du moins à son début et, jusqu'au bout, dans son commandement, je suis on ne peut plus dubitatif dans ce cas-là.
Si dans quelques heures ou quelques jours une revendication émerge, l'opinion sera prise une fois de plus à contre-pied.