Les billets précédents, facilement retrouvables par le moteur de recherche local en tapant "Vel' d'hiv" et mon nom, stigmatisaient Chirac pour avoir relégué dans un coin de son discours la situation d'occupation et la commandite allemande de la rafle, et ses successeurs pour les avoir passées sous silence, voire carrément niées.
Hier, la besogne était sous-traitée par Emmanuel Macron et Edouard Philippe à Florence Parly. Si elle a eu le bon goût de ne répéter ni l'assertion hollando-macronienne que "pas un Allemand" n'avait participé à la rafle, ni l'énormité philippienne d'un Vichy "devançant les ordres", elle a aggravé encore considérablement les choses par un développement incongru sur le capitaine Dreyfus, confirmant implicitement le bruit qui court depuis quelque temps de sa promotion posthume au grade de général car la République, en le réhabilitant, avait reconstitué sa carrière a minima, ne le nommant que lieutenant-colonel.
Ce parfait hors-sujet revient à insinuer que, si la chambre à gaz avait été en usage en France le 22 décembre 1894, la justice militaire y aurait volontiers envoyé le capitaine soupçonné de trahison parce que juif, et pourquoi pas avec toute sa famille, le président Casimir-Périer, de son côté, refusant la grâce sans même examiner le dossier.
Billet de blog 22 juillet 2019
Rafle du Vel d'hiv : il ne manquait plus que Dreyfus !
Macron zéro, Philippe 1, Parly 2 !
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