On entend beaucoup dire, en revanche, que "l'intégrité" du candidat Fillon a beaucoup contribué à son décollage terminal. Il faudrait en déduire que Juppé comme Sarkozy auraient traîné de disqualifantes "casseroles"... et que l'électorat se serait rendu compte, par une illumination soudaine, que Fillon était un pur archange.
Afin qu'une semblable illusion ne gâte pas, à défaut du premier tour, le second, et pour introduire une fausse note dans le concert des médias du jour au lendemain fillonisés, il est bon de relativiser la vertu du prétendant en rappelant par exemple ceci et cela ,
et de remarquer que Juppé ne fait guère sonner derrière lui que deux casseroles assez anciennes,
dont une seule lui est propre : son intéressement personnel et familial aux logements sociaux de la ville de Paris au début de ses fonctions de premier ministre;
car pour les emplois fictifs de la mairie de Paris qui ont failli l'envoyer à la fois en prison et en retraite, et dont il a nié maladroitement avoir eu connaissance, il a surtout payé pour son donneur d'ordre, un président de la République en exercice qu'il eût été malséant de mettre en cause.
Bref, cette droite n'est pas plus propre, ni moins intéressée par l'argent, que le genre de gauche qu'elle se voit déjà remplacer, et si on cherche en elle un chevalier blanc, c'est raté.
Mieux vaut scruter les programmes.