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Monsieur le président, Vous estimez que le code du travail français, déjà profondément réformé à la fin du mandat de votre prédécesseur, ne l'a pas été suffisamment et que le nombre élevé des chômeurs est dû pour une grande part à cet état de fait. Vous vous êtes engagé pendant votre campagne à le faire dès l'élection d'une nouvelle assemblée, tout en la dessaisissant par la procédure des ordonnances.
L'élection d'une large majorité de députés qui vous sont favorables enlève une grande partie des raisons qui auraient pu justifier une telle façon de faire. D'autre part, l'absence dans ce vote législatif de six électeurs sur dix (en additionnant les abstentions et les bulletins blancs ou nuls) rend plus nécessaire que jamais un débat où le parlement joue tout son rôle, ainsi que l'opinion publique, compte tenu du climat conflictuel dans lequel se sont déroulées les réformes mentionnées plus haut.
Dans de telles conditions, la renonciation à une promesse de campagne n'aurait rien de malhonnête ni de déshonorant. C'est l'obstination qui serait puérile.
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