La guerre en Ukraine : la bouée de sauvetage de Macron
La guerre en Ukraine a modifié les alliances qui jusqu’alors unissaient les « grandes démocraties » sur le plan militaire. L’arrivée de Trump au pouvoir aux USA n’y est pas étrangère. Au souvenir de Staline et des accords de Yalta, Poutine jubile. Face aux deux compères qui partagent des intérêts économiques assez semblables, l’Europe est menacée bien au-delà des frontières de l’Ukraine. Si tout risque de conflit impliquant la France et ses voisins reste à démontrer, le danger est réel. L’Europe s’organise pour renforcer sa défense. Pour une fois, elle servirait à quelque chose. De son côté, Macron distille les messages en direction du peuple français. La France doit se réarmer ce qui nécessite de dégager un budget pour y parvenir. Mais sans augmentation d’impôt prévient-il. Selon lui, la pioche de milliards, devrait provenir en priorité des sommes allouées à la protection sociale et aux services publics. Cela s’appelle un tour de passe-passe politique. Désavoué par les français sur la réforme des retraites, de l’assurance-maladie ou de l’assurance-chômage, critiqué sur sa gestion des services publics, l’hôte de l’Élysée saute sur l’occasion qui lui permettrait de survivre politiquement. Ainsi, il adopte une posture purement idéologique qui ne peut convenir à tout républicain qui se respecte. La protection sociale et les services publics répondent aux situations rencontrées par les citoyens au cours de leur vie. N’en déplaise à Macron, ce ne sont pas des trésors de guerre. En revanche, si elle s’avérait nécessaire, une augmentation d’impôts temporaire et mesurée afin d’épargner les plus modestes, serait audible. Sans main faible en direction des actionnaires du CAC 40 qui ont perçu 100 milliards d’euros en 2024 et qui sont précisons le, non imposables. Or donc, l’impôt est un acte citoyen et républicain. À condition toutefois que le peuple soit consulté pour l’accepter ou non.
François Desanti
Communiste libertaire