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Billet de blog 5 juillet 2016

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Matériaux de construction

Des améliorations considérables du prix du ciment à Brazzaville

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Illustration 1

Le prix de vente du ciment, homologué par les autorités congolaises est de 7 500 francs Cfa. Mais, le prix actuel du sac de ciment fait penser presque à une révolution. Il y  a moins de six ans, le sac de ciment coutait entre dix et treize mille francs Cfa. Aujourd’hui, les Congolais qui veulent construire peuvent acquérir le sac de ciment de 50 kilogrammes à 5 500 francs CFA, voire moins.

D’aucun pensent que le Congo offre des perspectives heureuses en matière de construction. La baisse du prix de vente du ciment, l’un des matériaux de base pour la construction est une véritable révolution au regard de la situation d’il y a moins de 10 dix ans. Dès la sortie du Congo de la situation catastrophique qu’il a vécue vers la fin de la décennie 90 et au début de la décennie 2000, les prix des matériaux de construction ont connu une augmentation insoupçonnée. Le sac de ciment, par exemple était vendu à 10 000 francs, 12 000 francs, voire 13 000 francs Cfa.   

Les efforts déployés par le gouvernement, notamment dans l’amélioration du climat des affaires sont en train de produire des effets escomptés. C’est, en effet, cette politique qui a favorisé l’implantation de plusieurs cimenteries au Congo. Le cas de la Société Nationale des Ciments du Congo (Sonocc), située à Loutété dans le département de la Bouenza, depuis 2002. C’est également le cas de Forspack basée à Dolisie, dans le département du Niari. En service depuis 2013, elle a une production estimée à 400 000 tonnes par an, avec une augmentation de la production envisagée à 600 000 tonnes par année. A coté de ces deux cimenteries se greffe le Ciment d’Afrique, (Cimaf) implanté à Hinda, dans le département du Kouilou, avec une capacité de production annoncée à 500.000 tonnes par an. Cette cimenterie a été inaugurée le 03 mars 2016 par le Président de la République, Denis Sassou N’Guesso.

Il est évident que le Congo est en train de réaliser un bon en avant dans le domaine de la construction. Si par principe, la rareté crée la valeur, l’augmentation de l’offre de ciment a quant à elle, entrainé la baisse du coût du produit sur le marché, à la satisfaction des Congolais qui saluent une avancée indéniable vers le développement leur pays. Dans la ville de Brazzaville, par exemple, le prix du sac de ciment varie entre 5 250 f Cfa et 5000 F Cfa voire 4 800 f Cfa. Le prix de la tonne lui oscille entre 105 000 FCFA et 100 000FCFA voire 96 000 FCFA. A Pointe-Noire, la tonne de ciment est vendue à 75 000 FCFA à raison de 3 500 FCFA le sac. Dans la ville de Dolisie, Forspack offre le sac à 4 200 FCFA et la tonne à 84 000 FCFA.

La mise en service de la route Pointe-Noire – Brazzaville est sans conteste un autre facteur ayant favorisé la baisse du coût du ciment, notamment à Brazzaville. En effet, par les temps où le sac de ciment coutait 10 000, 12 000 voire 13 000 francs Cfa, les fournisseurs en petit nombre, avaient entre autres arguments pour justifier la surenchère, la difficulté de transport du produit avec le CFCO qui accusait régulièrement un déficit en wagon. Le mouvement incessant des camions remorques chargés de tonnes et de tonnes de ciments entre Makola, Dolisie Loutété et Brazzaville prouve à suffisance que cette route est aussi un atout majeur dans le développement économique du Congo.

Des perspectives heureuses pour le Congo

Dans le domaine de la construction, notamment en ce qui concerne le ciment, les Congolais peuvent s’attendre à ce que les prix actuels soient revus à la baisse. Ce ne sera pas forcément du fait d’une quelconque homologation, mais grâce à la réalité du terrain. 

En effet, la mise en service de deux nouvelles cimenteries dans les prochains mois devrait contribuer à la baisse du prix du ciment au Congo. Les deux cimenteries en construction sont celles de Diamond Cement à Mindouli dans le département du Pool et de Dangote Cement à Madingou dans le département de la Bouenza. Les Brazzavillois nourrissent effectivement cet espoir. « Nous espérons que dans les mois à venir, le prix du sac de ciment descendrait en deçà de 4000 francs pour atteindre 3 000 f », a déclaré Maurice Ntadi, un habitant de Bacongo ; lui qui, il y a environ dix ans n’avait pas imaginé que construire une maison en matériaux durables pouvait être assez aisé comme aujourd’hui.

Le développement ne tombe jamais du ciel, dit-on souvent. Il est un processus dont l’acheminement ressemble au travail du maçon qui pose brique après brique avant d’élever tout un mur. La disponibilité du ciment au Congo ne constitue pas moins un réel pas vers le développement. Selon une source proche du ministère congolais du développement industriel, la demande nationale en ciment est estimée à deux millions de tonnes par an. Avec cinq cimenteries, le Congo qui compte environ 04 millions d’habitants, n’aura pas de mal à satisfaire la demande nationale dans ce domaine.

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