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Après s’être réfugié derrière un déni global des faits qui lui étaient reprochés, avec l’arrogance qui le caractérise, malgré des preuves aussi patentes qu’accablantes, au cours d’un procès qu’il a voulu transformer en tribune politique, le très dangereux fils de Lékana continue d’orchestrer, par visiteurs et réseaux sociaux interposés, sa campagne de victimisation.
Je ne peux continuer à me taire, car je viens de réaliser que l’homme qui nous a fait prendre des risques énormes à Diata le 20 octobre 2015 n’est qu’un tigre en papier, un homme sans base électorale, sans vraies relations à l’extérieur contrairement à ce qu’il présentait ; un sous-fifre de Sassou qui a longtemps emprunté la base de son mentor et qui croyait la mobiliser pour sa cause, mais en vain. Car pendant que nous, à Diata, Mfilou et Bacongo, étions sous le feu des lacrimogènes, lui n’a pas pu mettre dans la rue un seul chat à Talangai, Ouenzé… même pas à Lékana. Pour toutes ces raisons, mes amis et moi, avons décidé, à partir de ce jour, de quitter l’IDC-FROCAD.
Hasard de calendrier ou coïncidence ? Depuis quelques jours, circule sur la toile une vidéo, morceau choisi de séquences montrant le Sieur Okombi en action pendant la guerre civile de juin 1997. Cette vidéo devenue à la mode depuis la date de son incarcération et qui refait surface quelques jours après sa condamnation n’est pas, à notre avis, le fait du hasard. Ce ‘’made in Okombi’’ a pour but de véhiculer un message subliminale visant soit à susciter de l’empathie envers sa personne, à susciter la commisération du Président de la République sur son sort ; soit de faire passer pour un ingrat l’homme qui l’a fabriqué, qu’il a servi et qu’il a par la suite trahi.
Mais qui est réellement ingrat dans cette affaire ?
C’est naturellement le traitre. Et le traitre c’est bien Okombi Salissa qui, de chômeur à ministre, pendant quinze ans et à travers six ministères régaliens, après s’être octroyé une fortune colossale et un parc immobilier des plus imposants parmi ceux des autres dignitaires au pouvoir, a choisi d’en découdre avec son ancien chef par tous les moyens.
Le reproche n’est pas tant d’être passé à l’opposition parce que débarqué du gouvernement, mais de se servir de cette stature d’opposant politique pour se lancer dans une série d’actions déstabilisatrices qui auraient pu entrainer la mort des milliers, voire des millions de nos concitoyens. Une logique de violence implacable planifiée pour contrer par tous les moyens la tenue d’un référendum constitutionnel et d’une élection présidentielle que lui et ses complices auraient pu contester par les moyens démocratiques prévus par la loi, comme l’ont fait quelques candidats majeures à la présidentielle de 2016 comme Guy Brice Parfait Kolelas, Pascal Tsati Mabiala, et autres.
De par les valeurs cardinales ‘’bantoues’’, partagées par toutes les ethnies du Congo, il n’est pas moralement bon de manger à la table d’un chef et par la suite de le poignarder dans le dos. Si à travers l’histoire des hommes, la trahison est aussi vielle que le monde, les exemples sont légions sur le triste sort réservés aux traîtres. Ce triste sort pouvant d’ailleurs provenir des simples lois de la nature.
Changer de camp politique est un droit qu’on peut lui reconnaître, mais vouloir organiser une marche, jusqu’au palais présidentiel et faire fusiller ses propres militants, par des hommes habillés par lui-même en tenues de la garde républicaine, dans le but de faire porter le chapeau à son ancien chef est un projet tellement ignoble, haineux et digne d’un traître sans scrupule.
Okombi : ministre, chouchou éternel de Sassou ou rien…
La réalité est que très peu de ministres des différents gouvernements auxquels a fait partie le Sieur Okombi ont bénéficié du même niveau de confiance et des gratifications que ce dernier. Au point où, malgré toutes ses frasques connues, même en le sortant du gouvernement, certaines indiscrétions font état d’un poste de premier vice-président de l’assemblée nationale qui lui avait été proposé, qu’il avait purement et simplement décliné parce que considéré comme moins juteux. Que dire des anciens ministres pas des moindre comme Me Aimé Emmanuel, Pièrre Moussa qui, sortis du gouvernement ont choisi le calme et la constance ?
Les mauvaises habitudes ont vraiment la peau dure : après 15 ans de règne au gouvernement, Okombi qui se voyait pas autre chose que ministre, surtout pas autre chose que ‘’fils’’ adoptif de Denis Sassou Nguesso a très mal pris le fait qu’il soit un peu éloigné du cercle du président. Or, l’homme le mieux renseigné du Congo était au courant de ses propos tenus en off, de ses fréquentations, surtout quand il était question de la refonte de ‘’son’’ CADD-MJ dans le PCT.
Pourtant, aucun observateur averti n’a oublié comment Okombi Salissa, en quête de popularité, a bradé les examens d’Etat au profit de tout jeune qui pouvait se réclamer du CADD-MJ ; comment se sont opérés des recrutements subjectifs à la fonction publique au titre des différents ministères qu’il a occupé ; comment il siphonnait les fonds alloués à la mobilisation lors des grandes activités du PCT ; comment ce dernier collectionnait des épouses et débauchait celles de certains de ses collègues ministres ; comment il débarquait au trésor public, semait la terreur se servait impunément au coffre-fort et s’en allait ; comment il manquait de respect aux autres membres de l’exécutif et allait jusqu’à faire séquestrer un collègue ministre dans le coffre de sa voiture, parce que selon ses prérogatives, ce dernier avait reçu mandat d’enquêter sur sa course à l’enrichissement. Bref, un vrai bandit de grand chemin qui se croyait tout permis au nom de son combat aux côtés des troupes qui ont conduit Denis Sassou Nguesso au pouvoir en 1997.
Okombi et la guerre du 5 juin
L’homme a tellement bombé le torse, se faisant passer pour le plus brave de la guerre du 5 juin 1997 qu’il en réclame beaucoup à Sassou. C’est le but de la vidéo. Je me trouvais à Madingou pendant cette guerre. Une fois à Brazzaville, j’ai effectivement appris en milieu jeune qu’il était un des meneurs du front 400 qui d’ailleurs n’était pas le seul et le plus dangereux. J’ai aussi appris qu’il y a eu plus brave que lui, qui ont pris des risques plus grands que lui, certains ont même perdu des membres, pas les moindre de leur famille, mais n’ont pas été récompensé à juste valeur. Que dire des Doyens comme l’Amiral Ngombe, intendant de guerre, le chargé de la logistique, du Président, Jean Marie Tassoua, des Brillants officiers comme feu le Général Motando et Léonnard Essongo, chefs d’état-major de guerre,..Okombi peut-il prétendre avoir plus de mérite que ces gens-là ?
Okombi : le procès et la débâcle de ses avocats suite à l’audition des interceptes…
Si Monsieur Okombi, ses avocats et ses fanatiques ont voulu faire passer son procès pour une cabale politique, quelques acteurs avertis des épisodes qui ont fait l’objet du procès savent et se rappellent bien des groupes de gangsters pris la main dans le sac, tantôt après tentative ou action, tantôt en pleine planification d’opérations visant à mettre le feu au marché de Ouenzé, au dépôt SLOG à Mpila, à la station d’essence de Mikalou… Le dossier de l’instruction désormais disponible, ainsi que les aveux des membres des gangs cités plus haut, ne laisse l’ombre d’aucun doute sur le nom du commanditaire de toutes ces opérations, à savoir André Okombi Salissa.
Les bandes audios des écoutes téléphoniques que les avocats et Okombi lui-même ne croyaient pas exister ont, par contre, provoqué la débandade générale et déstabilisé toute sa stratégie de défense. Si sans scrupule, profitant d’un procès public radio-télévisé, le sieur Okombi s’est ridiculisé par le déni global des faits, y compris de sa propre voix à travers les interceptes téléphoniques, la débâcle au sein de ses avocats était pathétique face aux preuves de la culpabilité de leur client. Le public s’est d’ailleurs rendu compte que ceux-ci n’avaient pas prévu de plaidoirie suite à la diffusion et à la traduction de ces bandes audios. Question bête : si Okombi nie et ne reconnais pas sa voix, que dit-il de celles de ses collaborateurs comme Locotron, Kossaloba, Mpio, dame Okombi et épouse Locotron ? En voulant se montrer blanc comme neige, Okombi est finalement sorti bien diminué de ce procès.