
Agrandissement : Illustration 1

Lentement et sûrement, le procès Dabira tire vers la fin. Suspendant l’audience de ce vendredi, 18 mai 2018, le président de la cour, Christain Oba a annoncé les plaidoiries des avocats et les réquisitions du ministère public pour le 19 mai, après avoir suivi l'audition les communications téléphoniques de l'accusé avec le temoin de l'accusation et le témoignage du ministre de l'intérieur et de la décentralisation, Raymond Zephyrin Mboulou
La 4ème journée du procès Dabira, ce 18 mai 2018 a été consacrée à l’audition de la bande audio et de la déposition du ministre de l’intérieur, Raymond Zephyrin Mboulou cité aussi bien par l’accusé Norbert Dabira que par le témoin de l’accusation, Nianga Ngatsé Mbouala.
L’audition de la bande audio contenant la conversation entre Nianga Mbouala et Norbert Dabira, a constitué l’un des moments forts de cette quatrième journée du procès. A l’issue de cette audition, le témoin de l’accusation a reconnu sa voix et celle de son interlocuteur, l’accusé Dabira. Il s’est agi d’un échange entre les deux généraux, portant sur la définition des contours du complot contre le chef de l’Etat. Reconnaissant sa voix, l’accusé a cependant mis en doute l’authenticité de ce document sonore.
L’autre moment fort de la journée aura été l’audition de la déposition écrite du ministre de l’intérieur, Raymond Zephyrin Mboulou. Il en est ressorti que le 27 novembre 2017, Norbert Dabira avait tenu des propos durs, teintés de plus de haine, à l’encontre du président de la République. Cette déposition a cependant relevé que Norbert Dabira n’avait jamais dit qu’il travaillait pour l’Amiral Jean Dominique Okemba. Le texte rendu public par le greffier audiencier a souligné, toutefois, que le général Dabira était assez laudatif à l’égard de l’amiral Jean Dominique Okemba qu’il qualifiait de généreux à son égard, contrairement au président de la République, qui ne "le regardait plus comme avant"..
Le ministre Mboulou a précisé, dans sa déposition que le général Dabira avait reconnu les faits qui lui sont reprochés, tout en mettant à la disposition de la cour le contenu de ces aveux contenus dans les deux procès-verbaux, respectivement des 5 et 16 décembre 2017, relatant toute la vérité sur cette affaire.
Le procès-verbal de l’audition du ministre a, également, révélé les correspondances du général Dabira dans lesquelles, il demandait pardon au chef de l’Etat. Il s’est même agenouillé «devant moi pour me supplier d’arrêter cette affaire. Il implorait le pardon du chef de l’Etat », a affirmé le ministre Mboulou à travers sa déposition. Selon la même déposition, la réception des deux généraux, Norbert Dabira et Nianga Mbouala s’était déroulée en présence du général Philippe Obara, directeur général de la surveillance du territoire.
Le procès Dabira a clôturé la phase des débats pour amorcer le dernier virage qui sera consacrée aux réquisitions et aux plaidoiries.