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Le jeune Exaucé Dombo souffrait d'une malformation acquise du pied droit depuis 2004, à la suite d'une injection du Quinamax dans une clinique de Madingou, alors qu'il souffrait du paludisme. Aujourd'hui, grâce au programme de santé communautaire qui séjourne dans la Bouenza, il a retrouvé l'usage de son pied droit, au grand bonheur de sa famille.
Exaucé avait subi une chirurgie orthopédique à Mouyondzi, 1ère étape du déploiement de la caravane de santé communautaire dans la Bouenza, au Sud de la République du Congo. Le test de l’usage à nouveau de son pied droit a pu être fait ce mercredi 20 juillet 2016, à Madingou, 2ème étape du programme de santé communautaire dans ce département.
C’est une chirurgie orthopédique offerte par le programme de santé communautaire qui a été exercée sur cet adolescent. Le jeune Exaucé a bénéficié gratuitement d’un traitement optimal, qui a nécessité un travail d’équipe intensif entre médecin, technicien en orthopédie et cordonnier. Une intervention chirurgicale, précisément la chirurgie orthopédique a actuellement apporté un soulagement au sein de sa famille.
Le contrôle fait actuellement sur ce pied, hier, presqu’invalide, fait sourire le patient et son père biologique, ainsi que ses deux oncles, qui peuvent se ressouviennent de ce triste passé, encore récent émaillé de difficultés ne pouvant pas leur permettre de financer le traitement de leur fils.
Le calvaire de la famille Dombo
Le jeune Exaucé a souffert de cette infirmité, appelée pied bot ou une malformation invalidante, à cause d’une indélicatesse du corps médical d’une clinique de la contrée de Madingou. C’est en 2004 qu’Exaucé contracte cet handicap. Alors qu’il souffrait d’un paludisme, conduit dans ce cabinet médical de la localité, qu’il s’est fait injecter du quinimax. Cela avait touché un de ses nerfs, avec pour conséquence directe la déformation du pied droit de l’enfant. Tout a été mis en œuvre, en vain, pour le sortir de cette situation. Les établissements sanitaires consultés évaluaient le cout du traitement à 2 millions de Francs CFA. Une autre clinique de la ville océane l’a chiffré à 3 millions de francs CFA.
La famille dépourvue des moyens financiers n’implorait que la providence pour sauver cet adolescent, en qui le père biologique plaçait tous ses espoirs, parce que brillant garçon à l’école. « Avec les moyens qui étaient les nôtres on ne pouvait pas arriver à gérer la situation de l’handicap de notre fils et neveu. Il n’était pas évident de penser à une guérison. » Pouvait renchérir Pierre Dombo, son père biologique. Le même témoignage est fait par son oncle, Adolphe Bouyanda, pour qui, « le manque d’argent faisait naitre, tous les jours, le désespoir dans la famille. » « Hier quand je voyais Exaucé, cela créait l’angoisse. », confiait-il par la suite.
Lui-même, Exaucé contant son triste sort précise qu’il lui était difficile de pratiquer le sport et de faire les épreuves d’éducation physiques et sportives à l’école. Lui qui rêvait briller de milles feux au football. « Mon vœu le plus ardent était d’être une grande star du football », renchérissait-il à notre micro.
Le sourire renait au sein de la famille
Un pied bot acquis durant la vie adulte occasionne, habituellement une cause neurologique, par exemple la paralysie d’un nerf du pied. C’est cette infirmité qui a failli impacté négativement dans la vie d’Exaucé Bondo.
Pour le sortir de là, le programme de santé communautaire a administré à ce jeune homme une thérapie de choc. Aujourd’hui Exaucé peut retrouver l’usage de son pied droit. Puisque, par le passé il ne pouvait même pas parcourir plus de 200metres de distance. La joie et l’émotion se mêlent au sein de cette famille. La satisfaction est totale.
A la vérité son père biologique manque même les mots, pour n’avoir dépensé le moindre sou pour sauver son fils de cette situation d’invalide. « Nous le vivons avec une satisfaction parfaite. » Le ressenti est presque le même pour toute la famille. Son oncle peut l’exprimer en ces termes : « En tout cas la famille est très réjouie. Tout le monde se réjoui de ce qui s’est passé en Exaucé. »
Ce genre d’activités devrait se poursuivre dans le pays. » Pouvait s’émerveiller son oncle Adolphe Bouyanda que nous avions surpris au domicile familial. Et à son père de poursuivre : « Nous sommes au comble de la satisfaction. »
Une gratitude au-delà du « Merci »
La situation de précarité dans laquelle se trouve cette famille a failli détourner ce jeune homme de son obstination d’être un cadre sur qui la République devra compter demain.
L’oncle de l’adolescent peut donner une sonnette d’alarme : « Vous savez que beaucoup de cadres se meurent pour des situations pareilles. Disons pour un rien on perd. Et c’est le Congo qui recule. Nous visons l’émergence du pays. Il faut avancer. Et on ne peut pas avancer sans ressources humaines. Exaucé s’en est une, et pas la moindre. »
En effet, le jeune Exaucé, qui vient de retrouver l’usage de son pied droit, après 12 ans, alors qu’il était en classe de CE1, vient de s’admettre au Baccalauréat série « C ». Chose curieuse, le crayon avec lequel il a passé l’épreuve de géométrie faisait parti du kit scolaire que ce garçon a bénéficié de part de Denis Christel Sassou NGuesso, au début de l’année scolaire, rapporte son père : « L’honorable Denis Christel Sassou NGuesso, dans le cadre de sa fondation avait fait don à mon fils d’un kit scolaire, qui lui a permis de suivre sa scolarité cette année. De ce kit a été utilisé le crayon pour la géométrie le jour du Bac. Que c’est merveilleux, je peux à présent dormir tranquillement. » Pouvait s’exclamer le père.
A son oncle, à son tour de parler d’une double satisfaction que le président de la fondation perspectives d’Avenir vient d’apporter à sa famille : « Parce qu’il a eu deux fois un examen, physiquement et intellectuellement. »
Les membres de la famille d’Exaucé parlent le même langage et bénissent Dieu pour ces bienfaits. Adolphe Bouyanga en premier peut faire la révélation suivante : « Le promoteur de Santé communautaire, c’est un député hors paire qui est en train de partager un rêve. Dans le cas de la santé ce qu’il est en train de faire, fait de lui un volontaire au développement de l’Afrique. Parce quand tout ce qu’est fait est donné gratuitement ; et que des gens retrouvent la guérison, c’est un volontariat qui ne dit pas son nom, c’est important pour le pays. Il faut saluer cette initiative sans passion, sans pesanteur politique. C’est une contribution au développement. Dieu devrait le bénir. »
En somme, à l’image de cette famille qui ne tarit plus d’éloges pour le promoteur de ce programme de santé, d’autres patients recouvrent la santé gratuitement. Un d’eux a béni le seigneur en ces termes : « un bienfait n’est jamais perdu. Il y a toujours du répondant aux yeux de l’éternel. »