
Au contraire de que certains pensent, plus l'Europe sera faible face à Poutine et plus celui-ci tombera dans la surenchère territoriale vis à vis des pays limitrophes, ce qui risquera de l'amener à sûr-réagir à la moindre velléité de résistance de notre part.. Et ce, d'autant plus qu'il aura, de par sa stratégie d'intimidation, si bien convaincu son entourage de la justesse de son pari sur notre lâcheté, qu'il lui sera toujours plus difficile de reculer.
Si bien qu'il est nécessaire de remettre l'autocrate dans le réel..
En particulier, comme l'explique un chercheur en stratégie internationale, il serait judicieux de lui interdire, en toute légalité, la maitrise du ciel de l'Ukraine occidentale... Les pays européens le mettront ainsi devant le dilemme suivant : négocier ou franchir un nouveau degré d'hostilité, c'est à dire nous provoquer dans la zone géographique de l'Ukraine que nous aurons décidé de protéger à la demande du gouvernement ukrainien lui-même..
Cette stratégie aura pour intérêt d'éviter à l'Europe un rôle de belligérant (puisqu'elle ne fera que protéger les populations qui se trouvent dans ce secteur, ainsi que celles des frontières polonaises et hongroises, le tout sur un mode préventif, sans chercher à attaquer la chasse russe dans sa zone d'opération actuelle) tout en provoquant la peur dans le camp opposé, l'état major russe comprenant enfin que l'Occident est prêt à l'escalade..
Ainsi, il est probable que l'appareil politique autour de Poutine se divisera, fragilisant son pouvoir et l'obligeant à revenir à la réalité de négociations par de vraies concessions, ce qui aboutira à un retrait de ses troupes (condition qui pourra même être posée en préalable)
Bien sûr, il faut en même temps que les pays européens permettent aux Ukrainiens de continuer à se battre, car plus il y aura de pertes militaires russes, plus son "opération spéciale "(qu'il a pourtant lui-même appelée " conflit armé" dans une interview, ce qui est la définition même du mot "guerre "!) aura la possibilité de devenir impopulaire en Russie même..
Par ces deux moyens, l'Europe atteindra ainsi la tête et le corps de l'envahisseur : d''un côté l'état major, de l'autre l'opinion russe..
Enfin, il est évident que les pays européens doivent continuer de parler avec Poutine afin d'éviter de l'humilier.. Des concessions légères sont donc nécessaires de la part des pays occidentaux (qui ne sont d'ailleurs que celles que le gouvernement Ukrainien est prêt à consentir), que ce soit là non intégration de l'Ukraine à l'Otan ou la reconnaissance d'un bout de Dombass par exemple.. Et ce, tout en montrant leur détermination..
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Si. par contre l'Europe continue de faire preuve de faiblesse militaire, alors il faut s'attendre à un début de conflit directe aux frontières occidentales de l'Ukraine.. Car il est évident que la résistance ukrainienne, submergée, ne pourra faire autrement que d'utiliser les pays limitrophes (dont certains appartiennent à l'Otan) comme base arrière pour harceler les Russes, à un moment où un autre...