Dans un paysage d’apocalypse le triste bilan des pluies torrentielles au Brésil à fait plus de 660 morts dans la région de Serrana, selon la version officielle.
Cette région de l’état de Rio de Janeiro regroupe les localités de Nova Friburgo, Teresopolis, Petrópolis, Sumidouro, Bom Jardim, São José do Vale do Rio Preto et Areal.
Depuis le premier Janvier il n’a cessé de pleuvoir sans discontinuer sur le pays. Le sol instable à flan de montagne (morro), composé d’argile et de latérite, détrempé par les alluvions provoque des glissements de terrain qui entraine tout sur son passage. Les ponts et les routes s’effondrent.
Des familles entières sont décimées et ensevelies dans cette boue rouge. Les sauveteurs luttent avec courage, sans relâche jour et nuit avec l’espoir au cœur de sauver une vie. Les volontaires avec le risque de se faire ensevelir eux-mêmes, s’activent avec frénésie, ils grattent avec leurs mains cette boue dans laquelle ils s’enfoncent. Les moyens sont bien dérisoires en vérité, mais l’espoir demeure dans ce paysage d’apocalypse.
Quand un rescapé est dégagé tout le monde pleure de joie avec cependant un mélange de tristesse qui gagne aussi les journalistes présents sur les lieux du drame ou respire la détresse d’une grande désolation et parfois d’impuissance face à la nature déchainée.
Les régions isolées livrées à elles-mêmes, n’ont plus aucune nourriture ni d’eau potable. La population, sans secours, est réduite pour se nourrir à rechercher dans les tas d’immondices contaminés quelque chose de comestible pour survivre.
La nature en colère.
A Nova Friburgo, Teresopolis, Petrópolis, en une seule nuit de pluie, on a compté 550 morts! São Paulo et Rio de Janeiro ne sont pas épargnés par ce bilan ou l’on compte aussi de nombreuses victimes dans les quartiers immergés par les eaux ou le niveau atteint plus de 3 mètres par endroit.
En janvier 2010, Angra dos Reis avait été endeuillé à cette même époque, par des pluies diluviennes déjà, 54 personnes avaient trouvées la mort.
C’est toujours les mêmes questions : ces pluies d’été sont prévisibles, pourquoi n’a-t-on aucun dispositif efficace pour alerter la population quand elles se déclenchent ? Pourquoi n’a-t-on encore rien fait depuis des décennies pour empêcher les constructions sauvages sur les pentes à risques qui transforment les habitations en torrents de boues et de disparus…
Si vous lisez cette information, ayez une petite pensée compatissante pour toutes ces familles en détresse qui ont tout perdu en une seule nuit ! Témoignez leur votre soutien.
Un deuil national de 3 jours a été décrété samedi dans tout le pays par Dilma Roussef, la nouvelle présidente.