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Une telle réthorique reprise par les médias français jette l’opprobre sur une personne mais de facto déteint aussi sur tout un pays.
Alors qu’on croyait les relations franco-polonaises redevenues chaleureuses depuis les dernières visites réciproques des délégations, durant lesquelles celles-ci se flattaient amicalement ou tout du moins le laissaient paraître, un tel faux pas risque fortement de les compromettre dans un avenir immédiat.
L’on ne peut banaliser un tel écart même si le mépris systématique à l’égard de l’autre commence malheureusement à devenir la norme. Parler de la sorte en dit long sur ce que la politique française peut réellement penser de la Pologne et des Polonais, et présage un mauvais avenir des relations des deux pays, si un chef lui-même en arrive à inculquer à son peuple la culture du dénigrement de l’autre et le sentiment de détenir la vérité suprême via une volonté incessante de faire la leçon aux autres nations.
Bien loin de vouloir défendre telle ou telle personne ou de prendre son parti, il convient en toute impartialité de considérer l’impact sur l’opinion publique, et de reconnaître que de tels mots hautement regrettables n’avaient pas à être employés. Ils provoquent un abasourdissement et un malaise…
Non, tout ce qui peut être différent d'une pensée unique n’est pas extrême !
Non, les Polonais n’ont pas à être classifiés sous une rubrique antisémite ni même une rubrique d’extrême droite, et n’ont pas à recevoir de leçon des Droits de l’Homme du pays devenu la vitrine d’une discrimination sanitaire entre citoyens français et de l’effondrement des libertés fondamentales.
Non, une telle dérive langagière, si elle est malheureusement déjà présente dans les médias français comme une tache indélébile, ne doit assurément pas se graver dans les esprits.
Alors, ne permettons pas que les peuples se disputent sur fond de petites phrases, ne permettons pas qu’un regard faux soit porté sur 38 millions d’âmes et que l’amitié franco-polonaise se fissure au gré de propos qui n’auraient jamais dû être prononcés.
Les Polonais, dans la façon dont ils sont perçus par l’opinion publique française, n’ont pas à subir de préjudice en termes d’image au gré des enfantillages des gouvernants.