Dans l'érotisme vécu, intériorisé, de l'amour total, et non pas ni seulement sexuel, ni seulement "éthéré", mais conjonction en une union de ces deux là dans le rassemblement androgyne extérieur et intérieur, dans l'érotisme vécu, pénétration du logos et enlacement de l'eros, réunion alchimique du roi et de la reine, vibre peut-être l'eau de feu, le feu vaporeux de la pierre immobile et vivante, l'éternel être de l'astre.
Pierres ces étoiles sont vos bijoux
fils de l'étincelle
filles de l'éclair
la brulure de l'amour est la trace sur nos coeurs du passage du doigt de l'ange.
La chute ici, comme un signe d'une possible montée l'aspiration au divin en nous
dans l'inspiration d'un éclair qui éclaire en nous le silence harmonieux de l'éternité, l'innombrable éclat du diamant brisé en une multitude de mots comme signe de la présence de l'imprononçable.
Grain de joie au sein d'une mélancolie sombre, tendresse au sein de la tristesse, langueur, douceur, sombre torture calme, passion lente, mémoire d'un astre aveuglant, montée en puissance au sein de la faiblesse du fils de l'éclair vêtu de noir, Lucifer frôle du bout de ses doigts la joue de l'enfant androgyne qui vit en lui, et remonte, retourne et renonce au vieil homme.
Voici l'automne au ciel noir
couvrant de son aile la bordure d'arbres roux
dans l'odeur putrescente
voici l'eau qui suinte et mouille
voici l'homme
écartelé entre le haut et le bas
le sourire d'en haut et le sourire d'en bas
tout ça est biffé