Le cinéaste français Alain Resnais est décédé samedi soir à l'âge de 91 ans. Le 1er mars 2014.
Le 3 mars 1996, l'auteur Marguerite Duras est décédée à l'âge de 82 ans. Il y a tout juste 18 ans, jour pour jour.
Je n'ai jamais aimé célébrer les anniversaires des grands Hommes ou des grands évènements (chose inexplicable alors : mon voyage dans l'ancienne Indochine française en vue des cent ans de Duras...). Mais j'aime encore moins célébrer les anniversaires de mort. Je trouve cela terriblement sombre... Célébrer la vie et l'oeuvre d'un auteur me semblerait peut-être plus juste.
Je ne pensais donc pas évoquer ici l'anniversaire de la mort de Duras mais avec la disparition d'Alain Resnais avant-hier, je trouve malgré tout important de parler à nouveau du film qui a bouleversé tant de spectateurs : Hiroshima mon Amour.
Et puis finalement, comment en parler ? Ne vaut-il pas mieux le voir ou le revoir ? Dans un des premiers posts de ce blog, j'ai évoqué le poids du film sur mon travail et le choc qu'il a provoqué en moi. Ce n'est pas seulement les mots de Duras. Ce n'est pas seulement la réalisation et les images de Resnais. Mais l'union de ces deux incroyables talents. Comment ont-ils réussi un tel chef-d'oeuvre ? Comment est-il possible de trouver une voie commune pour entreprendre ensemble un film si mystérieux où chacun y interprétera à sa manière les mots de Duras ?
Je vous laisse voir et entendre la bande annonce du film qui je l'espère, vous donnera l'envie et la chance de le découvrir en son ensemble. Et c'est en contradiction avec moi-même sur l'idée de célébrer la mort que je tiens à m'incliner devant ces deux grands artistes du 20e siècle. Car c'est vrai, la disparition des grands Hommes rappelle toujours le besoin de les retrouver.