"Ils ont dans le sang ce poison de la division, dans des proportions qu'on n'a jamais connues auparavant" . Extrait de la dépêche AP du 26 décembre 2008.
Les militants socialistes ayant voté pour Ségolène Royal ont reçu ce message de leur porte-parole en cadeau de Noël. Bel exemple d'unité en vérité que cette déclaration. Et étonnante stratégie d'union d'un responsable socialiste à la sortie d'un Congrès particulièrement difficile.
La question qui vient immédiatement à la lecture de cette dépêche AP est : pourquoi ?
En effet, le propos de Benoît Hamon est extrêmement brutal à l'encontre de la moitié des militants du PS qui seraient "hautement contaminés" . Le propos est, en outre, parfaitement injustifié au regard des concessions faites par Ségolène Royal pour l'unité du Parti.
L 'attaque de Benoît Hamon a deux objectifs. Le premier est de ne pas laisser la direction nationale seule avec ses divisions internes et son probable échec à venir. Le deuxième est sans nul doute de se placer en principal adversaire de Ségolène Royal pour la future désignation à la présidentielle.
La seule surprise dans cette dépeche est en fait la violence exprimée dans le choix des mots . Elle traduit la colère de Benoît Hamon de n'avoir pu préempter à son profit l'image de rénovateur du socialisme durant ce Congrès de Reims. Le "poison" qui coule dans les veines des militants n'est autre que cette rénovation qu'ils ont porté avec sincérité . Est ce donc cela que Benoît Hamon veut éliminer ?
Rappellons que le projet de Ségolène Royal a rassemblé la moitié des militants du parti socialiste lors du Congrès de Reims. Rappellons le sens de l'unité et du rassemblement extraordinaire dont tous ses militants ont fait preuve a l'issue des résultats.
Rappelons leur envie de s'engager encore et toujours au service de nos valeurs socialistes .
C'est la meilleure réponse à donner à ceux qui comme Benoît Hamon cherchent à détruire au lieu de construire.