La carte n'est pas le territoire. Cette expression célèbre de Alfred Korzybski signifie que chacun de nous a une représentation du monde qui nous entoure différente de la réalité cad du territoire. Et nos représentations imaginaires permettent de nous faire une idée plus ou mois juste, plus ou moins précise de cette réalité.
L'individu "ordinaire", grâce aux apprentissages et à l'expérience rectifie en permanence sa carte pour s'approcher du territoire. C'est le prix à payer pour comprendre le monde qui nous entoure et adopter des comportements adaptés.
Toutefois, certains personnages vont tenter de faire l'inverse. Ils pensent que le territoire doit ressembler à leur carte. Ils ont souvent une "égo" surdimensionné, et lorsqu'ils possèdent le pouvoir, la tentation peut être grande.
Les plus redoutables d'entre eux pensent que les lois simples vont modifier le territoire, que les mots peuvent résoudre les maux de la société.
Mais parler de nettoyer au Karcher les quartiers n'a pas réduit l'insécurité. Travailler plus pour gagner plus n'a ni réduit le chômage ni augmenté le pouvoir d'achat et le bouclier fiscal n'a pas fait revenir les millionnaires.
Sarkozy est dans cette simplicité de la réflexion, il pense que des lois simples vont modifier le territoire. Pour lui, les français sont stupides en moyenne. Si l'on me voit avec le pape, je vais regagner les voix des catholiques, si j'expulse les Roms celles du FN, je vais dire que je déclare la guerre à la délinquance. Il pense que posséder un avion aussi gros que celui d'Obama en fera son égal dans l'échiquier international.
Mais ce qui caractérise Sarkozy, c'est sa façon d'utiliser le paradoxe et les messages contradictoires du style : Le mérite s'obtient avec les diplômes...mais on peut être catapulté président de l'EPAD sans expérience ni diplôme. Dans les systèmes sociaux, ces messages ont un pouvoir destructeur important.
En 3 ans de présidence de Sarkozy, tous les indicateurs sont au rouge. Chômage, dette, insécurité, déficit SS, précarité qui explose.
Les Français subissent impuissants la stigmatisation de populations à visée électorale. La France est pointée du doigt par les autres Pays.
Peut être que les manifestations autour de la réforme des retraites disent aussi cela, ce raz de bol, cette désaprobation d'une politique et d'un homme qui a échoué, qui a abimé ce Pays plein de ressources, de générosité et de sincérité.
Vraisemblablement, la question de savoir si NS sera présent en 2012 se pose de moins en moins. La question inquiétante étant : est t'il en capacité de terminer son mandat sans trop de dégats (national mais aussi internationnal).
Peut être que la médiocrité du personnage est incompatible avec la fonction. Et comme dirait un ami proche :"Les Hongrois quand il y en a plusieurs ça va, c'est qu'en il y en a un que ça pose problème".