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Parlons peu, parlons vrai.
Il n'y a rien de pire, pour quelqu'un qui fait de la politique que de manquer du pouvoir d'abstraction qui aide à comprendre.
Quand un cadre politique confond le dialogue direct avec le dialogue forcé, toutes les erreurs et les fautes l'étouffent.
Dans le dialogue direct, toutes les cartes sont posées sur la table avant le début du dialogue. Dans le dialogue forcé, il y en a un qui dicte ses quatre volontés à l'autre. C'est un monologue déguisé.
Le conflit politique entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro n'est pas un simple problème de communication. C'est un désaccord sur l'Etat de droit et la Démocratie en Côte d'Ivoire. Alassane Ouattara préfère la dictature parce qu'il veut conserver la présidence de la République à vie, pour lui et son clan. Guillaume Soro veut une véritable démocratie, qui ouvre le jeu politique au libre choix du seul véritable souverain, le peuple ivoirien. Toute réduction de leur désaccord politique profond à un simple problème de communication ou à une absence de communication est une preuve de légèreté intellectuelle, morale et politique. On ne condamne pas un opposant politique à la prison à perpétuité pour un simple problème de communication.
Qui est corrompu: le dialogueur forcé ou le compagnon loyal?
Oser prétendre que ceux qui contestent une démarche isolée, solitaire et indisciplinée de dialogue forcé avec Alassane Ouattara sont des gens qui profitent financièrement du conflit Ouattara/Soro, c'est donc accuser les compagnons d'exil de Guillaume Soro d'être des escrocs qui vivent de la division des Ivoiriens. Mais qui paie donc les exilés, les prisonniers, les compagnons de lutte du leader, pour leur engagement? Il faut avoir perdu la raison pour penser qu'on peut refuser de se soumettre à Alassane Ouattara qui détient toutes les caisses de l'Etat de Côte d'Ivoire, pour aller plutôt courir après l'argent d'un Guillaume Kigbafori Soro aujourd'hui contraint à l'exil! Une accusation ridicule.
Or, la réalité est que les fidèles compagnons du leader Guillaume Soro, qu'ils soient en prison, en exil ou actuellement libres en Côte d'Ivoire, se reconnaissent précisément à un critère fondamental: ils/elles sont loyaux et incorruptibles par le régime Ouattara. Nous sommes engagés pour l'Etat de droit et la démocratie, le pardon et la réconciliation en Afrique en général et en Côte d'Ivoire en particulier. Et ces idéaux n'ont pour nous, aucun prix, ils constituent le socle des valeurs spirituelles de notre existence humaine.
Au sortir de prison, accuser de corruption financière ceux qui assument le désaccord politique Soro/Ouattara, c'est donc s'accuser soi-même d'avoir été corrompu en prison, avant de sortir avec une idée saugrenue de dialogue forcé avec Ouattara, qui n'a été discutée au préalable ni avec le leader Guillaume Soro, ni avec l'organisation GPS à laquelle on prétendait vaguement encore appartenir.
Pour quelles raisons Soul to Soul, notre Camarade et Ami est-il maintenu en prison en Côte d'Ivoire, alors même que le Président du Comité d'accueil du 23 décembre 2019 et le Conférencier principal du 23 décembre 2019 sont libres? Pourquoi 20 ans pour lui et la liberté pour les autres, alors qu'il a été exactement accusé des mêmes infractions imaginaires? La réponse est toute simple: Soul to Soul a refusé d'être corrompu par le régime Ouattara. On le garde en prison parce qu'il a refusé de renier Guillaume Soro. Il n'y a jamais eu de coup d'Etat de Guillaume Soro contre le pouvoir Ouattara. La prison politique infligée à nos camarades et frères relève tout simplement du chantage d'Alassane Ouattara contre ceux qui refusent d'accepter sa présidence à vie à la tête de la Côte d'Ivoire et la confiscation de ce pays par son clan de prévaricateurs endiablés.
Le 10 juillet 2021