Le Président Henri Konan Bédié résume la forfaiture du régime corrompu d'Alassane Ouattara, champion de la division en Côte d'Ivoire :
"A titre d’exemple , m’exprimant récemment sur les phénomènes de l’orpaillage clandestin, avec son corolaire de bandes armées, de la fraude sur la nationalité ivoirienne, des conflits intercommunautaires et des pressions sur le foncier rural et de leurs conséquences sur la paix sociale dans toutes les localités concernées, je me suis vu rétorqué par le gouvernement, dans un communiqué officiel, que ces constats, dûment connus de l’opinion nationale et internationale, n’avaient pas lieu d’être faits par mes soins, car ma qualité d’ancien chef de l’Etat m’astreint au devoir de réserve, sous peine de poursuite judiciaire.
En un mot, le gouvernement ivoirien demande à l’opposition politique, dont l’une des missions est de formuler des critiques sur l’état de la nation et de l’action gouvernementale, de garder le silence et d’abandonner les citoyens, en proie à l’angoisse, aux craintes et à la misère sociale, dont les plus affligeantes sont :
1. le refus manifeste de créer un cadre propice de concertation élargie
avec les partis politiques de l’opposition ivoirienne significative et les organisations non gouvernementales, pour la réforme profonde de la commission électorale indépendante,
2. le rattrapage ethnique érigé en mode de gouvernement, pour l’accès aux emplois publics, strictement réservés à un groupe ethnique, dit antérieurement défavorisé,
3. la déscolarisation des enfants en âge d’aller à l’école, convoyés pour travailler sur les sites d’orpaillage clandestins et dans des plantations de cultures de rente, café et cacao,
4. les effets néfastes de l’orpaillage clandestin et des plantations installées dans des forêts classées sur l’équilibre des Eco-systèmes, entraînant la pollution des nappes phréatiques et des cours d’eau par du cyanure.
Dans le même temps, j’observe un silence et une indifférence totale du gouvernement, face aux dérives verbales provenant :
1. d’une députée du parti unifié RHDP qui, s’adressant à des imams, dans une mosquée, a demandé l’union des membres de la communauté musulmane pour la conservation du pouvoir d’Etat jusqu’en 2050 et de ne pas laisser ce pouvoir choir « dans les mains des impurs »,
2. du porte-parole principal du RHDP, qui s’exprimant, le 11 juin 2019, lors d’une conférence publique a affirmé et je cite : « nous au RHDP, on n’a pas peur d’enrôler des étrangers pour constituer notre électorat ».
Ces deux propos n’ont fait l’objet d’aucune réaction de la part du gouvernement, si prompt à condamner la simple évocation des faits évidents de société.
De même, le Président de l’assemblée nationale, saisi par mes soins, de la gravité de ces propos est resté sans réaction ; comme pour dire qu’il n’y a rien à signaler."
Déclaration du Président Henri Konan Bédié, le 27 juin 2019, Abidjan

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