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Billet de blog 6 septembre 2014

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Allons sans dents de la patrie

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Allons sans dents de la patrie

Le jour de gloire est arrivé…  ou pas !

Contre nous de la tyrannie (des marchés financiers)

L’étendard (sans dents) déployé… (bis)

Entendez vous dans nos campagnes

Mugir ces féroces économistes

Qui viennent jusque chez nos dentistes

Edenter nos fils et nos compagnes…

Voici les paroles amères d’un (sans dents) de la classe moyenne déclassée, qui ne peut trouver les 5500 euros nécessaires à combler la béance laissée par deux dents manquantes.  Pour le détail, le devis faisait état de la pose de deux implants dentaires et d’un comblement de sinus… Hélas, seulement 500 euros de remboursés au total par la sécu et la mutuelle…

Je vis donc (au bord du « ratelier » qui me guette) avec deux dents en moins en attendant des jours meilleurs : ceux par exemple ou la sécurité sociale (elle aussi édentée) mériterait à nouveau son nom : la sécurité sociale ; celle qui serait à nouveau garante de notre bonne santé et qui prendrait à nouveau en charge les soins de chacun sans distinction de classe sociale.

Un doux rêve ? C’était pourtant celui du conseil national de la résistance en 1945, lorsqu’ils fondèrent notre « bonne vieille sécu ».Les pauvres avaient enfin les moyens de se soigner et n’étaient plus obligés comme ma grand- mère de payer de leur poche les frais d’une intervention chirurgicale.

Nous sommes pourtant revenus à cet âge de pierre !

A quand le moment ou nous déciderons collectivement que les politiques d’austérité conduisent à laisser sans soins et à la marge, des (sans dents), bien plus touchés que je ne le suis aujourd’hui ?

La petite phrase prêtée à François Hollande par son ex compagne aura au moins  eu ce mérite : celui de lancer un pavé dans la mare, et pas seulement présidentielle. Cette phrase choc définit en trois mots :(les sans dents), l’écart  entre les riches et les pauvres qui ne cesse de se creuser (comme une carie !) dans la « douce France », ce « cher pays de mon enfance » chanté par Charles Trenet.

Le gouvernement en place et la classe politique dans son ensemble  devraient quand même se poser quelques bonnes questions. Comme par exemple, un plus juste partage des richesses…

Sans quoi, les sans dents, les  sans emplois, les sans domicile fixe, les sans couverture sociale digne de ce nom…  à force d’être oubliés, méprisés pourraient à l’avenir avoir la dent  plus dure !

Allons sans dents de la patrie….

Fransoisdesbois

Un des sans dents

Et désolé de l’être…

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