FIDELES OU, TRAITES ET PARJURES ?
Que pouvait-on attendre de personnages après l’aval apporté sans broncher aux contre-réformes ? Qu’ont- ils de socialiste ces pseudo traites et parjures ? N'avaient-ils pas annoncé la couleur dès 1985 ?
« L'excès de réglementation et de bureaucratisation ne sont pas toujours le symptôme d'un socialisme rampant, mais correspond le plus souvent à des demandes catégorielles ,[un souci de protection des rentes et des privilèges. Bureaucratisation et corporatisme : même combat. Dans un tel contexte , la déréglementation change de camp. La généralisation des pratiques concurrentielles devient une exigence pour la gauche, afin d'assurer une plus grande mobilité sociale ».
Sans attendre leur arrivée au pouvoir, n’ont- ils ont prêté la main à Sarkozy pour violer le vote souverain de 2005 ? Dès 2012, ils persistent et signent, sans barguigner. Ils l’avaient annoncé, ils l'ont fait avec constance et sans relâche, manifestant en cela fidélité à leurs fondamentaux .
Entre l'engagement pris dans les primaires, dénoncé aujourd'hui, qui justifie le terme de parjure et leur attachement indéfectible à une politique de droite, ils ont choisi. Leur candidat naturel est Macron. La naïveté serait de s'en étonner à l'heure où la conscience collective trace son chemin
Or la confusion, en tant qu'elle disperse , distrait des enjeux primordiaux ne peut « rassembler ». L’heure du choix a sonné qui pourrait se formuler dans cet appel.
Messieurs Hamon, Montebourg, Lieneman, Filoche et associés ex- frondeurs, mis sur le devant de la scène inopinément au terme de primaires qui ont rejeté la politique du gouvernement.
Combien de temps vous fera-t-il pour cesser de croire que cette majorité arrivée au pouvoir serait amendable, encore quelque peu socialiste, et que le parti du même nom soit un instrument au service des salariés, un pôle de rassemblement pour la gauche ? En maintenant cette illusion, vous déniez aux résultats des primaires la valeur d'un vote sanction. Vous méconnaissez l'alerte exprimée lors des derniers scrutins .
Votre maintien dans le parti socialiste, au motif illusoire de redresser son cours et de stopper sa dégénérescence, se heurte à un constat cruel. Vous n'avez pu en quoi que ce soit infléchir quoi que ce soit. En état de coma au regard d'une clinique socialiste, les dernières énergies de ce parti moribond sont exclusivement centrées dans un combat à deux faces complémentaires : prolonger l'organisation néolibérale de la société d'une part, dresser un barrage contre un autre monde possible, d’autre part.
Le seul axe politique se conformant aux intérêts de la multitude passe par la rupture avec le personnel politique avec lequel vous vous obstinez à composer, qui ne vous ménage le temps qu'il faut pour nuire, en attendant de vous « trahir ». Vous contribuez ainsi à maintenir une confusion génératrice de désastres.
Il ne s'agit pas tant de ralliement à un candidat, à la France insoumise aux partis, associations et syndicats mais de rester fidèle à une vaste aspiration qui s'est exprimée notamment dans le vote de vos primaires. Vous rallieriez le combat pour qu'un autre monde soit possible. Vous vous conformeriez à des idéaux dont vous soutenez qu'ils sont les vôtres et les nôtres.
Choisissez votre camp, le temps presse.