Les affaires viennent à point nommé pour distraire. Des foyers générateurs de guerres sont entretenus, l'Europe se disloque. La barbarie étend son empire et là où il serait urgent que les choses fussent exposées clairement, voies et moyens de faire obstacle aux menaces d'effondrement et de cataclysmes qui s'annoncent de quelque côté où le regard se porte, le spectacle est promu. Certes le constat médiatisé de l'existence d'une caste étrangère au souci du bien commun,ambitionnant d'occuper les plus hautes fonctions n'est pas un épiphénomène. Elle relaie à son niveau l'appétit du néolibéralisme mondialisé qui par la déréglementation généralisée entend imposer une précarité sans limite.Pour cette caste, comme pour le système qu'elle défend, la raison raisonnable ne s'applique pas. L'addiction à l'accumulation régit son fonctionnement aveugle.
Bref, le tumulte des affaires ne nous émancipe pas de nous confronter aux enjeux de l'avenir du salariat dans le monde financiarisé, imposant pour ses besoins marginaux, avec la concurrence généralisée le productivisme au prix de l'épuisement des ressources humaines et matérielles. Ceci en dépit des alertes d'instances internationales peu suspectes de progressisme comme le FMI… La mécanique à l'oeuvre est aveugle, la classe politique en France dans sa majorité est autiste.
Ainsi est proposée la reconduction des mêmes impasses sous des moutures qui les aggravent. La politique droitière du gouvernement PS a conduit les candidats « réformateurs » aux surenchères. Ubérisation généralisée pour « en marche » et pour tous contre-réformes annoncées sous forme de destruction des services publics, de remise en cause de la protection sociale,cadeaux majorés aux entreprises au prétexte de compétitivité Traduisons:: non seulement la reconduction de l'austérité mais son aggravation, poursuite de la précarisation dont la loi El Kohmri-Macron n'était qu'une étape,
Bref, une offre politique qui va de la droite du parti socialiste au Front National en passant par Macron et Fillon qui rivalise dans le soutien autiste à des orientations mortifères. Quelles qu'en soient les nuances est apporté concours aux ingrédients rassemblés pour générer de nouveaux séismes financiers, bancaires et géopolitiques.Sont proposées de nouvelles destructions de ce qui reste de l'État-providence, la perpétuation des renoncements de souveraineté au profit des «la concurrence régulatrice, libre et non faussée".comme remède, en les aggravant, la reconduction des causes qui conduisent, scandales aidant, à un contexte délétère coté politique, à une annonce sans fard d'offensive contre les acquis du salariat d'autre part.
L'Europe tremble-t-elle sur les bases néolibérales où il a été conduite ? La refonte reposerait sur la défense militaire commune, deux pour cent du PIB… Conformément aux demandes des USA… Oubliées l'austérité et les contraintes jugées indépassables selon les traités européens.Bien évidemment les peuples ne sont pas consultés car la fuite en avant commande de tout, toutes affaires cessantes, au risque d'alimenter la conflictualité géopolitique désastreuse instrumentalisée à dessein pour éluder les impasses économiques et sociales.
Parmi les candidats qui font entendre une musique différente, deux avancent des perspectives de rupture;rupture modérée pour le candidat du PS, réorientations radicales pour le candidat de la France insoumise.
Préparons-nous au pire (sans imaginer le pire du pire : l'arrivée du Front National pouvoir). Il y a urgence à se préparer à la résistance.
Au mieux si l'un des candidats de rupture parvenait au pouvoir il aurait à affronter le mur de l'argent et des institutions.Vigilance et résistance.
.Hamon ne s'est pas préparé à affronter le carcan européen lequel interdit toutes réorientations notamment en matière d'harmonisation sociale et fiscale. À mon sens il se prive ainsi de crédibilité. Le mouvement initié par Mélenchon a davantage préparé le terrain. Quoi qu'il en soit une issue positive ne peut s'envisager sans l'intervention du mouvement social faisant entendre ses aspirations pour qu'un autre monde soit possible, prenant en main ses propres affaires pour démentir les annonces d'un cours sinistre.
F;CAMBERLIN DELEGUE SYNDICAL