Combien de français se souviennent-ils de l’origine de ce que l’on appelle aujourd’hui les « vacances » ? La désignation originale, c’est les « congés payés » apparus en France le 20 juin 1936 à l’époque du Front populaire, une coalition de gauche qui gouverna la France de 1936 à 1938.
Durant cette courte période, il introduisit plusieurs réformes sociales dont la réduction du temps de travail à quarante heures par semaine et les conventions collectives dans le droit du travail,
De deux semaines au départ à cinq dès 1982, les congés payés ont fortement contribué à ce que l'on appelle le « tourisme de masse » fractionné durant les vacances scolaires.
Seuls les salariés bénéficient de cet avantage, les travailleurs non salariés et les professions indépendantes, n'ont donc logiquement pas de ressources quand ils ne travaillent pas ! Les ministres, paraît-il, emportent leurs dossiers dans leurs résidences secondaires - de gauche - et demeurent en alerte de la République au cas où… Il n’y a donc pas de « vacance » du pouvoir !
Selon les statistiques, souvent menteuses, plus de la moitié des Français n’ont pas les moyens de partir en vacances, se taper mille bornes de goudron et de bouchons ou monter dans un train fantôme pour voir la mer et les méduses. C’est à ce moment-là que l’on se souvient de la famille, d’un vieil oncle à héritage blotti dans l’arrière pays.
Changer d’air, de climat, d’ambiance, ne plus croiser le voisin à la mine patibulaire et sa femme qui jacasse comme une pie. Surtout ne pas oublier d’emporter le Smartphone, ce lien indéfectible avec le monde et les collègues restés au turbin.
Le premier avantage social des congés, ne serait-ce pas de rompre durant quelques semaines avec cet horaire cadencé et immuable : métro, boulot, dodo ? Faute de mieux, prendre le temps de vivre, de découvrir son quartier, sa ville, ses alentours.