Il y a quelques deux, trois ans, lors de rencontres entre amis, je citais le site Mediapart. De deux choses l’une, ou ils ignoraient son existence ou ils me regardaient d’un air dubitatif.
Ah ! ce site gauchiste, cette équipe d’anciens trotskystes, tu t’es pris de sympathie pour eux, tu blogues sur leur club.
Oh, les gars, rien à voir avec la politique de droite ou de gauche, ce sont des journalistes, des pros, des enquêteurs qui élaborent des dossiers, qui cherchent la vérité et ne se contentent pas de dupliquer les communiqués des agences de presse.
Et de leur expliquer l’interactivité entre les rédacteurs et les lecteurs où, en temps réel, les commentaires permettent de critiquer, de contester ou d’approuver leur analyse. Comme nos billets de blog et d’édition, d’ailleurs. Trouvez-moi un média qui fait de même ?
Combien en ai-je convaincu d’aller fouiner sur le site, puis peut-être de s’abonner ? Je prêchais dans le désert en constatant, lors de nos échanges, que la plupart de mes relations amicales, voire familiales, penchaient à droite. Le détonateur fut l’élection du petit en 2007 !
Il n’était pas question de rompre ses amitiés pour des questions d’ordre politique, ainsi, je me suis fait violence pour ne pas aborder ces sujets qui fâchent. Mais ce n’est pas évident !
Les temps ont passés et, peu à peu, ce sont eux qui me citent régulièrement les enquêtes de Mediapart qui sont devenues incontournables dans le paysage médiatique.
Je bois du petit lait… je n’ai aucun mérite, sauf celui d’avoir cru en ce challenge depuis le début et d’être « Mediapartien » à part entière, avec mon sens critique !