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Billet de blog 22 octobre 2017

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Les hommes, tous des cochons ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

Depuis une semaine, je n’ose plus sortir dans la rue. Je n’ose plus regarder les jolies femmes et les moins gâtées par la nature, encore moins celles qui balancent leur popotin pour compenser la cinquantaine devenue. Pensent-elles que le vioc que je suis est un harceleur en puissance, gare à ces vieux beaux sur le retour, ils sont coup-ci coup-ça.

Je n’ose plus sourire ou faire un compliment à la caissière du super merdique. Un gros pourboire à la barmaid après minuit et me voilà suspecté des pires intentions. Le simple fait d’enlever mon chapeau de paille pour faire révérence à une gente dame et me voila aussitôt épié, observé, disséqué, catalogué dans la rubrique des gentlemen libidineux. Ouf, je ne prends plus le métro depuis belle lurette !

Je n’ose plus être un homme, j’ai parfois envoie de changer de sexe, me fringuer en clochard ou en costard, c’est kifkif. Depuis ce matin, je ne lis plus les journaux et ceinture pour la radio et la télé. On ne parle que de ça : le harcèlement, un nouveau jeu de société médiatique que l’on a extirpé du fond d’un vieux tiroir. Je me fais un examen de conscience d’un demi-siècle, voir plus. Ai-je été un harceleur, donc un porc, un cochon, une sale bête ? Je saute dans le dico pour connaître sa définition soft car en ce moment c’est plutôt hard !

J’interprète plusieurs sortes de harcèlements mais à priori c’est

« un enchaînement d'agissements hostiles à répétition visant à affaiblir psychologiquement l'individu qui en est la victime ».

En ce  moment, il n’y que le « sexuel » qui tient le haut du pavé. Où placer la limite entre la drague, le compliment, le désir, la séduction, le coup de foudre, l’émoi lorsqu’on s’adresse à une femme. Seules les moches et les grosses échappent – et encore – à cette pratique d’un autre âge…

Certes, il y a des fous du cul, quel pourcentage, un mâle sur dix, peut-être plus ou moins selon les circonstances ? Et pourtant l’homme en général a toujours été un grand sentimental, il a même tendance à ce féminiser, la parité tend à l’équilibre, la femelle devient l’égale du macho, et c’est peut-être de ce côté là qu’il faut rechercher les causes de ces dérives sociétales.

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