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Billet de blog 25 novembre 2018

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Choses vues un 24 novembre...e...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Paris. Samedi 24 novembre 2018. On ne saurait parler de "multitudes en marche contre l'Empire" chères à Toni Negri. Pas non plus de rassemblement factieux. Ou facétieux. Quelque chose de plus complexe. Le phénomène "Gilets jaunes" est inédit parce que les manifestants posent ouvertement la question de leur pouvoir d'achat après 4 décennies de crise, devenue l'état naturel de l'économie de marché. Des gens ordinaires qui en revanche se sont parlés. Ouvriers, employés, uberises, retraités, classe moyenne, français de souche et d'ailleurs. Tous partagent cette conviction que nous sommes au point de rupture. Des gens ordinaires un jour d'émeute. Michel de Certeau écrivait un peu après 68 : "la libération du langage est le langage de la libération". Cette porosité entre radicaux et individus en colère doit nous interroger. Enfin, malgré les tensions, des degradations, le respect assez partagé des biens privés (vidéo à venir des Champs by night)-sur une avenue hors-contrôle pendant quelques heures-pose bien la dimension politique de cette crise. L'oculter ou le nier est non seulement une erreur mais pourrait ouvrir les portes vers l'inconnu. La journée des Tuiles, à Grenoble, précéda le 14 Juillet .

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