C’est à croire que les politiques desservent les citoyens plus qu’ils ne les servent. Dans le genre « tout va mal mais, grâce à nous, tout ira encore plus mal », il faut bien avouer que le gouvernement Valls a tout bon.
Dernière aberration en date : l’augmentation des taxes sur les carburants au 1er janvier ; le litre de diesel (boisson préférée des voitures tricolores) a pris 3,5 centimes quand le litre d’essence a grimpé de 2 unités. Madame Royal, qui avance décidément très habilement ses pions sur l’échiquier « écologie punitive », n’a sans doute pas supporté de voir le litre de carburant passer sous la barre de l’euro symbolique. C’était pourtant LA bonne nouvelle de ce début d’année, en plus de la hausse du SMIC, et pas seulement pour la symbolique : la baisse du prix à la pompe est toujours une aubaine, non seulement pour les ménages à faibles revenus, mais également pour l’économie globale française ; les euros non investis dans l’essence ou le diesel, lorsqu’ils ne sont pas économisés, sont autant de liquidités servant à faire marcher le commerce.
A la place, le gouvernement a donc préféré instaurer des taxes – son jouet favori ? Quelle maladresse ! En grevant davantage le porte-monnaie des Français, il prouve une nouvelle fois qu’il est plus gauche qu’à gauche. Pourquoi – voire pour « qui » – l’a-t-il fait ? Inutile de se plonger dans une réflexion politico-philosophique pour y répondre ; il y a bien longtemps que le PS n’est plus sédentariser sur l’échiquier politique. En réalité, le gouvernement sert une fois de plus les tenants de la bobo-écologie, qui ne jurent que par les transports en communs et la bouffe bio. Mais a-t-on pensé aux milliers de Franciliens qui ne peuvent faire autrement que de prendre leur voiture pour aller travailler ? Sans doute pas, et c’est bien dommage. Voire préjudiciable.