Le gouvernement veut démocratiser à tout prix sa voiture électrique, comme si elle allait résoudre les problèmes économiques et environnementaux du moment. Réduction des émissions de CO2 dans les transports, création de milliers d’emplois autour de ce nouveau véhicule… L’ambition est très belle, d’accord, mais, une fois de plus, l’exécutif conduit ce dossier à l’aveuglette.
Car la voiture électrique, c’est bien, mais si personne ne peut se l’offrir : à quoi elle sert ? Cette technologie est proposée à un prix encore trop élevé, et ce n’est pas la revalorisation des aides publiques qui arrangera quoi que ce soit. Non, en réalité, cette voiture est destinée à une catégorie bien particulière, la préférée de notre gouvernement : les bobos qui, parce que « ça fait bien », veulent se brancher à l’électrique.
Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, le gouvernement a annoncé qu’il taxerait davantage les véhicules diesel en 2016. Double peine pour les foyers modestes ! Non seulement ceux-là ne peuvent pas s’offrir de voitures électriques, mais, en plus, ils verront leurs charges courantes augmenter. Car, oui, ce sont en grande majorité ces personnes qui ont été fortement incitées par les pouvoirs publics, jusqu’à présent, à se procurer à faible coût un diesel. Cette sensation de va-et-vient est moralement inadmissible et difficilement supportable économiquement. Mais le gouvernement n’a pas froid aux yeux et fonce – dans le mur – tête baissée.