Il est temps de regarder le monde tel qu’il est !
Il est temps d’avoir la lucidité indispensable pour accepter et comprendre la complexité de notre monde !
Il est temps de ne pas céder au déclinisme ou au pessimisme ambiant, mais sans occulter les problèmes réels qui s’accumulent !
Les savoirs existent, suffisamment robustes pour répondre aux questionnements indispensables. Les moyens nécessaires sont également mobilisables si nous le voulions !
Mais l’humanité est en panne ! Et comme chaque fois ; quand les besoins fondamentaux ne sont plus accessibles au plus grand nombre ; quand s‘installent l’insécurité, la faim, la peur ; quand se loger devient difficile ; quand notre culture se dilue ; quand les promesses ne se réalisent jamais sauf à durcir chaque jour nos conditions d'existence ; alors la colère, le ressentiment, et la violence explosent.
L’humanité est au seuil d’une nouvelle ère, nous y sommes déjà engagés et les turbulences engendrées par ce changement sont maintenant bien perceptibles. La question n’est pas “d’y aller ou pas”, nous y sommes déjà ! La seule question est de choisir entre laisser faire et subir, ou bien, décider de nous adapter, dans la mesure des possibles, aux nouvelles réalités. Ceux qui qui proclament le contraire, n’ont pas réalisé ce qui se passe vraiment, ou, plus grave, sont des menteurs irresponsables.
L’humanité aura-t-elle la force de dépasser ses peurs et ses colères ? Il est à craindre le contraire au vu de l’actualité. Les humains pour se débarrasser de la gangue de leurs préjugés ont parfois besoin de la violence cathartique d’un désastre.
Un divorce s’est installé insidieusement entre le peuple qui subit et les élites qui décident. Le premier constate une dégradation inexorable de ses conditions de vie, une incertitude sur ce qui fait son identité et une dégradation de sa culture. Les seconds, moins impactés par les problèmes quotidiens, s’inquiètent du devenir.
De même la confiance en la science s'effrite car l’élaboration de celle-ci s'éloigne de notre quotidien. De ce fait, la frontière entre nos connaissances et nos croyances devient floue engendrant des réactions irrationnelles et des politiques incohérentes.
Le contrat socio-économique des années cinquante s’est délité pour un modèle individualiste et marchand. Celui-ci s’est imposé dans le monde occidental, avec en corollaire la dégradation de tous les services publics, comme, entre autres, l’éducation et la santé.
Le temps de la colère passée, les affres du chaos constatés et parce que les humains finissent toujours par reprendre la voie de la raison, il nous faudra reconstruire un modèle social, économique, écologique, culturel qui puisse être largement partagé et qui nous permettra de mener l’humanité vers un futur enviable.
Enviable car permettant à tous une vie à la fois confortable et agréable.