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Billet de blog 3 mars 2017

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Par quel miracle tous ces gens sont-ils encore au pouvoir ?

Réagissant à une interrogation de Bruno Vilain, qui réagissait lui-même à une analyse de Christian Salmon intitulé "L’affaire Fillon ou la destitution de la Ve République", j'ai commis un petit texte qui a eu l'heur de plaire à beaucoup, et je le reproduis ici pour en conserver la trace.

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Par quel miracle tous ces gens sont-ils encore au pouvoir ?

Eh bien c'est simple,

Ces gens, comme vous dites, sont les affidés des oligarques qui possèdent tous les médias grand public, à l'exception des médias d'Etat, qui, eux, sont directement contrôlés par les politiques.

Dans une démocratie représentative, la fabrique de l'opinion est la clé du pouvoir. L'émergence de médias alternatifs sur Internet suscite la fureur desdits oligarques, ce qui explique les tentatives de censure d'Etat (pénalisation de consultation de sites web), et de mise à l'index (cf. le decodex).

Et comme la jeunesse est abrutie de football, de loteries, de culte des "marques", de rumeurs sur les "people"  et d'émissions de divertissement, ce n'est pas près de changer. Il suffit de tracter sur un marché, comme je le fais actuellement dans une petite ville de province, pour le constater. Alors qu'au moins deux adultes sur trois (à compter de la quarantaine), qu'il soient d'accord ou non avec nous, se sentent concernés par le tract qu'on leur tend (en l'occurence pour Mélenchon), pas plus d'un jeune sur dix n'y prête la moindre attention. Et les plus pauvres, au visage déjà marqué par les épreuves de la vie, ne savent que clamer : "tous pourris !".

Seule une véritable éducation civique, dispensée tout au long de la scolarité obligatoire, permettrait d'échapper au syndrome de la servitude volontaire et de constituer un peuple de citoyens décidés à prendre leur destin en mains.

A cette première disposition, il faudrait en ajouter une autre : revenir aux ordonnances de 1945 sur la presse, et interdire aux groupes financiers de posséder des médias.

Et puis, bien sûr, refonder la république sur des bases démocratiques, qui ne seraient efficientes que si les deux conditions précédentes étaient remplies : éducation civique, indépendance des médias.

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