La Folle Journée de Nantes commence aujourd’hui: la Petite géante a couru passage Pommeraye s’acheter une robe nouvelle, au Graslin les ouvreuses affichent relâche.
La belle fête imaginée par René Martin consacre son édition 2012 aux compositeurs russes : Tchaïkovski, Le groupe des cinq- Balakirev, Cui, Rimski-Korsakov, Borodine, Moussorgski- mais encore Stravinski, Prokofiev… Et j’en dirai et j’en dirai, tant fut cette vie aventure, chantait le poète en célébrant la sœur de Lili Brik. Alors pourquoi se priver de Brigitte Engerer ou Boris Berezovsky, tant d’autres artistes encore, qui donneront, jusqu’au 5 février, fière allure aux dizaines de concerts répartis dans les différentes parties de la ville ?
« La Folle Journée résulte d’un mariage heureux entre le talent artistique de René Martin et la volonté politique de Jean-Marc Ayrault- qui prête une grande attention aux artistes, souligne Michelle Guillossou, directrice générale de la société de production de la Folle Journée. Cette manifestation constitue un véritable outil de développement et de lien social: à partir d’un événement qui peut sembler, à tort, élitiste, nous multiplions les interventions, toute l’année, surtout dans les quartiers réputés difficiles, mais aussi auprès des personnes en grande précarité. »
La musique est installée comme chez elle dans la cité de Jules Vernes. Alors inutile d’hésiter : le temps d’apprendre à vivre ? Il n’est jamais trop tard.