Hier, samedi 31 mai, trois concerts ont eu lieu dans le grenier Saint Jean d'Angers. Si le trio Alexandre Kantorow (piano), Liya Petrova (violon), Aurélien Pascal (violoncelle) a sans doute enthousiasmé le public angevin, le billettiste a le désir de de dire à quel point la violoncelliste Astrig Siranossian mérite les éloges. En compagnie de l'accordéoniste Félicien Brut, qui n'a pas ménagé les effets pour attirer les applaudissements, cette artiste classique a fait entendre la beauté de timbre et la justesse d'interprétation dont elle est capable, quel que soit le répertoire dont elle explore les méandres.
Il faut également souhaiter qu'Arielle Beck, pianiste de seize ans, portée par un talent considérable, trouve le chemin d'une maturité digne de ses dons, de son intelligence et de sa technique. Il est difficile d'avancer dans un milieu musical parsemé de jugements, de critiques à l'emporte-pièce, où les blasés prétendent savoir ce qui est bel et beau quand il ignorent même comment aligner trois notes. Aussi espérons-nous que cette jeune fille s'épanouisse au grand soleil de sa diversité. Bach est un peu des nôtres, grâce à elle. Ce dimanche, Baptiste Trottignon, puis Jean-Baptiste Doulcet fermeront la marche d'un festival qui s'est avéré de nouveau magnifique. Bon dimanche à tous !