L'orchestre de chambre de Paris donnera l'oeuvre de Schoenberg au théâtre 13, le 15 de ce mois-ci.
Quiconque a gravi la colline qui conduit de la Seine-où se trouve une première salle de concert- à la place d'Italie, puis descendu d'un pas léger le boulevard Blanqui, sait quels sortilèges offre le treizième arrondissement de Paris. Bien sûr, il faut faire abstraction de ces horribles tours- où le mieux reste de vivre, puisqu'alors on ne les voit pas. Mais le passant ne peut manquer le bonheur de longer cette ligne de métro qui respire les jours sans soleil, et de croiser la rue Jenner où rôde, avec un cinéma dans la caboche, le fantôme de Jean-Pierre Melville. Une fois parvenu dans le village de "l'enfermé", le marcheur a la joie de rencontrer l'autre salle du théâtre 13, un peu moins jeune et cependant confortable.
C'est dans la salle du côté Seine que la musique de Schoenberg aura la vie belle. On doit souligner que l'orchestre de chambre de Paris parcourt aussi bien les salles de concerts classiques et les prisons, non par un automatisme démagogique, mais par un militantisme qui lui fait honneur. Alors, en cette journée brumeuse d'hiver, il n'est pas interdit de préparer son baluchon, ses rêves de musique et de réserver des places pour le concert à venir. Belle journée à tous !
A noter:
"Pierrot lunaire" de Schoenberg par les musiciens de l'Orchestre de chambre de Paris, le 15 février 2016 à 20 heures au Théâtre 13/Seine, 30 rue du Chevaleret 75013 Paris, téléphone: 01 45 88 02 22.