Quand elle avance vers vous, c'est un sourire qui se joue des nuages.
Audrey Vigoureux s'amuse à causer, pianiste épanouie, mais elle construit mille choses, dont elle consent à parler- nuance qui dit le quant-à-soi préservé: pierre à pierre un festival- nommé Les Athénéennes-, et surtout son premier disque,intitulé Quasi una Fantasia. Cette artiste a l'imagination généreuse.
"Dans la maison familiale se trouvait un piano, se souvient-elle. J'avais six ou sept ans lorsque j'ai commencé d'improviser des pièces auxquelles je donnais des noms improbables". Vol des mains de l'enfant sur les touches, que la maman remarque et dont elle parle à l'une des professeurs du conservatoire d'Aix-en-Provence. Que croyez-vous qu'il arrivât? Bien sûr Audrey suivit ses premières leçons.
Quelques années passent comme des larmes de parfum sur le temps, mademoiselle Vigoureux devient l'élève de Jacques Rouvier au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. N'imaginez pas cependant que la jeune fille ait grimpé les escaliers de la Butte et proclamé sa volonté de conquérir la ville. Audrey Vigoureux suit son chemin de façon déterminée, certes, mais en conservant ce geste joyeux qui signe les étoiles. (A suivre...)
A noter:
" Bach et Beenthoven, Quasi una fantasia" par Audrey Vigoureux, label Evidence, dist. Harmonia Mundi.