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Billet de blog 6 juin 2014

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Débarquement

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans notre inconscient collectif, les oeuvres de Glenn Miller et le Débarquement sont associés.

Pourtant, l'un des grands succès de 1944, en France, était un peu moins swing:

On notera pour terminer que les chefs d'orchestre admirés sur le continent cette année-là n'étaient pas toujours blanc-bleus ( pour ne rien dire du rouge). Pauvre Beethoven...Jusqu'à la fin des temps les discussions continueront sur le point de savoir si le directeur musical du Philharmonique de Berlin aurait dû démissionner de son poste en 1933. Mais le tempo choisi pour interpréter cette symphonie traduit quelque chose d'un rapport au monde qui fait froid dans le dos.

En lisant l'article que notre adorable et talentueuse consoeur Florence Noiville consacrait hier soir à la correspondance de Samuel Beckett, on pouvait lire ceci: "J'ai dû essuyer une énorme composition dirigée par l'ignoble Furtwängler. Il a la charmante modestie de se laisser diriger par ses cuivres ( qui soufflent comme seuls les buveurs de bière savent le faire) tout en faisant de sa petite main gauche des gestes très osés à l'intention de ses premiers violons, qui n'y prêtent heureusement pas la moindre attention, et en agitant ses tendres chairs postérieures, comme s'il avait une grosse envie de visiter les lavabos". Cette lettre écrite en 1934 invite à la clairvoyance, à la vigilance, à l'humour aussi.

Sans perdre de vue l'essentiel: les jeunes gens venus sur les plages de Normandie nous ont libérés. 

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