Les enfants qui luttaient contre Mussolini sont venus chercher en France la tendresse d’une bonne louve.
Henri Crolla connut, comme ses frères en exil (Ventura, Mella, Castella, Livi, tant d'autres...) les cognes et l’adversité, la puissance du paradis perdu qui brillait dans un regard, un geste fauve ou des antipasti. Rien de mièvre, de la tenue. Le groupe Octobre l'emmènait sur les routes, à l'usine, en un mot sur les scènes de France et de Navarre. Ensuite, il a suivi Piaf et le grand échalas de Marseille. Un beau chemin, trop bref.
Aujourd'hui, Maurice Vander ou Martial Solal en contre-point, le voici qui se promène. Il faut beaucoup de science pour atteindre une telle sérénité, donner le sentiment de la nonchalance et de la simplicité.
L'or est avec lui, qu'il partage avec nous. Joli samedi.