Le 27 mars dernier, Mstislav Rostropovitch aurait eu quatre-vingt-dix ans. Ce diable d'homme - expression que l'on emploie quand on parle de ceux qui n'ont pas leur pareil, dans les domaines où s'illustre leur talent- naquit dans une famille d'artiste. Sa mère jouait du piano, son père était violoncelliste, ami de Casals. Il est photographié, bébé, dans la boîte de violoncelle de son père. En attendant 1935 et ses premières leçons d'archet, Slava ( comme on le surnomme) et sa soeur prennent des cours de piano. La famille part pour Moscou. Qu'advint-il?
Ô bien sûr on sait la surface des choses: la musique et la gloire. Mais c'est un mystère à ne pas dormir que de tenter de percer le secret d'un tel parcours. Au travail intense, au triomphe de la volonté, s'ajoute ce petit plus que l'on sait, la grâce.
Le coffret qui vient de paraître, Rostrpovitch, violoncelliste du siècle ( label Warnerclassics) permet de découvrir ou de retrouver - c'est selon: l'âge ou la familiarité, la chance qui vient aux mélomanes) d'un soliste qui jamais ne s'impose en majesté. S'il domine la musique, il en offre les richesses à hauteur d'homme. Il chante pour nous, comme un frère... ( A suivre...)
A écouter:
"Msitslav Rostropovich cellist of the century"( 40 CD, deux DVD) Label Warnerclassics.