De nouveau sur la platine, un disque de Guy. Ce François-Frédéric est étonnant, dont paraît ces jours-ci le deuxième coffret de l’intégrale Beethoven. Au menu, la Pastorale, A Thérèse, La tempête, auxquelles nous devons ajouter quelques merveilles moins souvent citées- c’est ainsi, que voulez-vous ? Ludwig offre une espérance de liberté chaque fois renouvelée.
Le sens de la mise en scène est essentiel à tout interprète : la partition ne demande pas mieux que de connaître des perspectives. Il ne se passe pas toujours ici quelque chose d’inédit- ce serait fatiguant- mais le discours est construit de manière intelligente. Ainsi les premières notes de la Pastorale nous donnent-elles le sentiment que nous arrivons alors que l’action commence à peine, comme une grève nous invite à la navigation. L’alternance des nuances est assurée sans pathos, la tenue classique est sentimentale, dénuée d’esprit bourgeois, comme un cheval de Saumur auquel on verrait couler des larmes.
Etonnant pianiste français, jeune encore, qu’il convient de suivre avec attention, fidélité.
A écouter: Ludwig van Beethoven "Sonates pour piano, volume 2" par François-Frédéric Guy. Label Zig-Zag territoires.
La parole du jour : «Je me souviens d’une opérette dans laquelle jouaient les Frères Jacques et Irène Hilda, Jacques Pils, Armand Mestral et Maryse Martin. (Il y en eut une autre, des années plus tard, également avec les Frères Jacques, qui s’appelait "La Belle Arabelle" ; c’est peut-être dans celle-là, et pas dans la première, qu’il y avait Armand Mestral».