La joie de vivre ne gâte pas, chez Danielle Laval, une acuité véritable. De son maître Vlado Perlemuter, elle a cultivé les bons conseils-jouer large, avec élégance et tendresse- et gardé quelques bonnes habitudes: ne pas s’en laisser compter, suivre son chemin sans s’occuper du qu’en dira-t-on. Faut-il s’étonner, dans ces conditions, que cette longue dame au sourire espiègle ait tout à la fois joué Bernard Hermann et Michel Legrand, Schumann et Mendelssohn ?
Au foyer du Théâtre du Châtelet, mademoiselle Laval donnera concert, demain, à 19H30. Oui, c’est à Paris. Mais il est possible, heureusement, de regarder les Pyrénées, de rêver à Belle île ou de boire un verre dans quelque bouchon secret en écoutant le dernier disque de cette pianiste rare : un florilège en hommage à Poulenc. Une merveille de gaité, disponible chez Lontano.