L’enfant prodige qui vit le jour à Sofia le 26 Juillet 1929 est mort à Lugano, le 8 janvier dernier. Les applaudissements à tout rompre et les éclats de lumière-autant que les flagorneries qui bercent les étoiles- Alexis Weissenberg en a connu les vertiges. Il a fait partie des artistes les plus médiatiques, enregistrant les concertos de Beethoven et Tchaïkovski avec Herbert Von Karajan, alors au sommet de sa gloire, un très beau troisième concerto de Prokofiev en compagnie de l’orchestre de Paris, sous la direction de Seiji Ozawa. Mais les années quatre-vingt l’ont rangé parmi les déclassés : rien n’était plus ridicule comme de le citer parmi les grands pianistes-ainsi vont la rumeur et l'ironie. Des choix populaires un brin désuets, l'inclination qui conduit à cultiver la célébrité plutôt que la recherche du meilleur trait doivent-ils justifier pareil anathème ?
Il n’est jamais trop tard pour un hommage.
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