Sir John Barbirolli ne s'en laissait pas compter. Revenu des Etats-Unis pour diriger l'orchestre de Manchester en pleine guerre, le bonhomme avait le sens du devoir.
Comme le rappelle avec beaucoup de pertinence Rémy Louis, journaliste à Diapason et auteur de la notice accompagnant le coffret qui paraît ces jours-ci, la présence d'un chef d'orchestre au pupitre du philharmonique de Vienne était le fruit de l'histoire: quelques musiciens nazis déposés dans un tribunal, voilà qui imposait aux mélomanes autrichiens de prêter l'oreille à de vulgaires anglais et français.
Ce qui marque à chaque fois que l'on écoute Barbirolli, n'est-ce pas cette alliance de profondeur et de légèreté? La richesse des plans sonores aussi, cette façon de donner du sens au discours. Il est des jours où les enfants de Jeanne d'Arc admirent les Armagnacs. ( A suivre...)
A écouter:
Brahms: "Les quatre symphonies, l'ouverture tragique et l'ouverture pour une fête académique, les variations sur un thème de Joseph Haydn", par l'ochestre philharmonique de Vienne sous la direction de Sir John Barbirolli, label Warner.