C'était une belle soirée d’automne, à l’initiative du photographe Roger Pic, en 1999.
Une foule se pressait pour célébrer la victoire des habitants d’une impasse arborée, sise avenue du Maine, contre des promoteurs et Jean Tiberi. Les jolies femmes donnaient un air de fête au militantisme, à cet instant convoqué. Parmi les invités, discret: Francis Lemarque.
Il accueillit quelques mots sans plus de façon, passant vite sur lui-même et cherchant surtout la compagnie du présent. Un mensch, qui n'avait pas envoyé dire un certain nombre de vérités sur le militarisme à la noix quand cela s'avérait nécessaire.
Pourquoi faut-il que la kermesse toujours vienne à s’éteindre ? Il nous reste ses chansons, sa voix, que l’on aimera garder jusqu’à la fin, mais encore au-delà. Les couleurs de la fraternité, de l’amour.
Au petit gars de la rue de Lappe, de son vrai nom Nathan Korb, fils d’une lituanienne et d’un polonais- juifs tous les deux- la patrie reconnaissante.