Un grand artiste nous quitte.
Lorin Maazel avait d'abord entamé le parcours d'un violoniste prodige avant de se tourner vers la direction d'orchestre. Un musicien de l'Opéra de Paris se souvient que le chef était capable de donner, par coeur, les départs de chaque instrument pendant l'exécution d'une oeuvre de plus de trois heures. Le grand genre...
En un mot, c'est la sensualité qui caractérisait la façon dont Maazel interprétait les partitions. Parfois de manière excessive, à la fin de sa vie, par le choix de tempi très lents. Mais ses Ravel étaient de toute beauté, de grande sincérité.
Nous ne devons pas oublier, à l'heure où la haine se déploie sur notre continent, qu'il avait subi d'ignobles attaques en Autriche.
Il restera l'une des grandes figures de la communauté musicale.