Aux fenêtres de Dufy, ce matin, comment ne pas penser? Par la musique évidemment, viennent des images et des valses colorées.
"Toujours" ou "Jamais", promesses que dans le vent de l'été s'échangent les amoureux de Navarre et de France. On aime les parfums de la nuit plus que le bruit du canon.
Le billettiste appartenant à cette génération que l'historien Jean-François Sirinelli, si pertinent, nomme celle du jouet, son 14 juillet prend souvent l'aspect de figurines, avec lesquelles il inventait des batailles autrefois. Mais comme le disait Céline: "on est puceau de l'Horreur comme on l'est de la volupté". Méfions-nous des "générations sans guerre": elles imaginent souvent qu'il s'agit d'une aventure joyeuse et suscitent le chaos, rien que pour voir. Ainsi les jeunes gens bien nés, du règne de Louis XV poussaient-ils à la roue ce qu'ils croyaient leur bonne fortune. De l'Autriche à la Pologne, avant les sept ans d'une première guerre mondiale, on sait ce qui résulta de ces chimères.
Il arrive pourtant que la guerre, il faille la faire.
Ah bon sang de bonsoir, il y a des jours où la musique est fragile. Ainsi chaque chose, comme chacun de nous, rencontre-t-elle ses limites. Belle journée à tous!