Pour avoir écrit la plus belle orchestration du Chant de guerre pour l'armée du Rhin (et quelques œuvres qui tiennent la route aussi, concédons-le franchement) Berlioz méritait d'entrer au Panthéon. Mais ses opinions politiques assez peu républicaines ont refroidi les autorités.
Debussy, lui aussi, méritait de s'y trouver. Mais à côté du compositeur de Pelléas et Mélisande, le petit gars de la Côte-Saint-André ferait presque figure de révolutionnaire. Fatalitas ! Le billettiste, avec d'autres, ne se résigne pas à l'absence de musiciens dans le temple de la Patrie. Quand on y songe, il en est qui pourrait être honoré: l'une de ses partitions compte parmi les plus populaires au monde, il a incarné le renouveau de la musique française, il était patriote au point de s'être engagé dans la Grande Guerre alors qu'il en avait été exempté pour raison de santé, enfin c'était un républicain de la meilleure obédience.
Allons, lançons le mouvement : Ravel au Panthéon!