En commentaire d'un commentaire intellectuellement très stimulant, publié hier par un lecteur du blog, il est revenu à l'esprit cette merveille d'Ellington. Compositeur et orchestrateur ayant souvent fait appel des collaborateurs - qui furent parfois beaucoup plus pour lui, on pense d'évidence au génial Billy Strayhorn- le Duke ici déploie de manière fascinante une palette sonore, un paysage très large, avec pourtant peu d'effets. L'accompagnement du bassiste et du batteur- il est vrai légendaires- démontre qu'en musique, il est possible d'atteindre le sublime en restant discret.
De fil en aiguille, on songe à ce beau soir d'été de l'année 2009. A l'issue d'un repas chaleureux, le billettiste demanda en aparté à Didier Lockwood le souvenir humain que lui avait laissés des artistes comme Dizzy Gillespie, avec lesquels il avait eu le bonheur de jouer. Dans un sourire un brin moqueur mais tendre à l'endroit de ceux qui l'entouraient à l'époque, le violoniste répondit: " C'était des gens simples... Ils n'avaient pas fait le conservatoire." Puisse-t-il n'être pas, là-haut, en solitude. Bonne matinée à tous!
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