Aqua, aqua, à quoi songent les musiciens dans leur chambre à l'approche de l'échéance, quand bientôt viendra le cinéaste, espérant la musique de son film?
Un oiseau, la femme de tous les rêves ou le voyage d'une vie? Soudain surgit l'idée, comme un déguisement que se donne l'enfant. La guimbarde en accessoire, un instrument nouveau, synthétiseur ici, n'ont d'autre vocation que d'habiller de lumières une marche harmonique inédite et sensuelle.
François de Roubaix vivait dans un appartement de la plaine Monceau parsemé de pianos- l’un d’eux servait de discothèque, l’autre abritait quelques bouteilles, l’autre encore, punaise, offrait un son de Maison- la batterie, les cuivres, les guitares constituant l’orchestre de ses fantaisies. Dans une antichambre se trouvait un baby foot, une invite à laquelle, indifférent au téléphone qui sonnait dans sa voiture, Alain Delon ne résistait jamais.
Comme pour conjurer les nuages de son nom, ce compositeur adorait les mers chaudes. Un homme accessible et rieur, un mélodiste hors pair, un as de la modulation, s’est fait piégé dans les abysses. Aujourd’hui la saveur acidulée de ses combinaisons musicales nous plonge dans un océan de plaisir.