Jeudi soir, à l’occasion de l’inauguration du Salon du livre de Paris. Le métropolitain d’autrefois, cinquante personnes au mètre carré, tohu-bohu guère triomphant, recherche désespérée de canapés- de toutes sortes bien entendu, car la gourmandise et la fatigue parfois se conjuguent.
Au détour d’une allée : Pierre Bouteiller. Tweed et chemise bleue, sourire, il accepte volontiers d’échanger quelques mots. Parmi les visiteurs affairés, le voici qui parle et déjà les murs de la Porte de Versailles s’évanouissent, un club de jazz apparaît; Tommy Flanagan, Stan Kenton, Bob Castella, même Karl Böhm se promènent au son de Lush life ou du Rosenkavalier, plutôt que de la mondanité.
Tous les jours, Pierre Bouteiller présente sur TSF une émission qui n’est qu’à lui : Si bémol et fadaises. Il offre à chaque instant les joies de la conversation, Girl Talk en générique et les délices d’un Tony Bennett au public. Un joli mot que ce dernier. Qui porte l'ambition d'un homme d’humour et de culture, université permanente pour qui désire comprendre le monde au moyen de la musique. A ne pas manquer.
Beau dimanche à tous.