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Billet de blog 19 février 2013

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Ami Flammer, violoniste attentif

Voici posée, par Ami Flammer, en compagnie de Charles Berling, avec la complicité de Jean-Claude Pennetier, la question de la place de l’artiste: Doit-il vivre en relation permanente avec le monde, afin de permettre aux citoyens de se dégager des luttes politiques, ou bien sauvage et reclus, centré sur son grand œuvre, tel un sculpteur contemporain?

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Voici posée, par Ami Flammer, en compagnie de Charles Berling, avec la complicité de Jean-Claude Pennetier, la question de la place de l’artiste: Doit-il vivre en relation permanente avec le monde, afin de permettre aux citoyens de se dégager des luttes politiques, ou bien sauvage et reclus, centré sur son grand œuvre, tel un sculpteur contemporain? Glenn Gould et Yehudi Menuhin ont enregistré ensemble trois sonates- de Bach, Beethoven et Schönberg. A partir de cette rencontre des contraires, le violoniste Ami Flammer a conçu un spectacle qui se donne désormais à Paris.  

« Depuis longtemps, j’avais l’idée de concevoir un spectacle autour de Yehudi Menuhin et Glenn Gould, rappelle Ami Flammer. Il se posent des questions d’interprétation pure - comment interpréter Bach ou Beethoven ?- mais ils s’interrogent aussi sur le statut de la musique». Glenn Gould, chacun le sait, choisit de renoncer au concert  et de construire des objets discographiques, tandis que Menuhin était tout entier tournée vers le public, engagé d’une façon très particulière. « Il s’est impliqué pour un nombre très élevé de causes, tout en croyant à la puissance de l’art et de la beauté, souligne Ami Flammer. Je l’ai rencontré à plusieurs reprises, notamment à l’occasion de Master-classes. Il m’avait dit qu’en jouant, il espérait que les gens oublient tout, ne serait-ce que quelques minutes; avec beaucoup de modestie, je lui avais répondu qu’au contraire, je désirais rendre le public de plus en plus conscient des enjeux qui se posent à notre monde». Toujours admiratif à l’endroit de Menuhin, Ami Flammer admet qu’il est conforté dans ses propres convictions de jeunesse: «Je crois que l’humanisme sans politique n’est qu’un narcissisme désuet, qui ne sert pas à grand-chose ; en même temps, la politique sans l’humanisme conduit au totalitarisme. Alors, j’essaie de suivre une ligne médiane. »  Une aventure à savourer…

A noter:

"Gould-Menuhin"

Du 21 février au 16 mars,

Théâtre de l’Atelier

Du mardi au samedi à 21 heures. Samedi et dimanche, 16 heures.

1 place Charles Dullin

01 46 06 49 24

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